Chronique de la vraie vie à Noisy le Grand :
Ce vendredi matin, à 9 heures, devant la mairie…
Une petite dizaine de salariés de la ville, animateurs des clubs de jeunes de Noisy le Grand, dont deux représentants de la CGT, battent le pavé dans l’attente d’un rendez-vous prévu avec le maire.
Après pris connaissance du tract distribué à la population ces derniers jours, se joignent à eux pour exprimer leur soutien deux élus communistes, Danielle BAILLIA et Etienne DOUSSAIN.
Le motif de ce rassemblement ? Une modification du calcul des cotisations sociales depuis janvier 2007 qui a entraîné une baisse de leur rémunération nette de 70 à 200 euros par mois selon les personnes alors que leurs salaires sont déjà bas.
Légitimement inquiets de la précarité de leur statut et des menaces éventuelles de ne pas renouveler leur contrat, selon leurs propres termes, ces salariés et leurs représentants attendent en vain d’être reçus par Monsieur le Maire.
La présence des représentants de la CGT gène visiblement ce dernier qui refuse de recevoir une délégation des animateurs avec les élus de ce syndicat.
A la suite de ce refus méprisant, les élus municipaux présents demandent à être reçus par le premier magistrat pour tenter de le convaincre de recevoir la délégation des salariés.
Reçus, ils se voient confirmés un nouveau refus agrémenté d’une dédicace orale d’une grande délicatesse à leur attention qu’il convient de citer : « vous êtes des mouches à merde ».
Les élus que nous sommes, nous aussi, laissent la responsabilité de ses propos à Michel PAJON.
Quant à nous, nous constatons le mépris et la suffisance qui justifient l’inquiétude des animateurs quand ils écrivent dans leur tract les deux phrases suivantes :
- « Nous revendiquons le respect du travail que nous exécutons pour la ville de Noisy le Grand »
- « Est-ce que la politique d’une municipalité de gauche, c’est d’enfermer le social dans la précarité »
Nous, les conseillers municipaux communistes, nous avons bien compris que derrière l’expression « mouches à merde » dont nous avons été gratifiée ce matin, il y a « mouches » pour nous et « merde » pour des salariés de la ville qui sont en colère devant le sort qui leur est fait sans explication ni proposition sérieuses.
Alors, fort du bel et digne encouragement du Député Maire socialiste de Noisy le Grand, nous continuerons de manifester notre soutien aux animateurs des clubs des jeunes à chaque fois que nous le pourrons.
Encore un mot, Monsieur le Maire, essayez « les mouches à miel », c’est mieux pour les désirs d’avenir et la démocratie participative, celle qui respectent tous les partenaires d’un débat contradictoire indispensable surtout quand il s’agit de salaires, de conditions de travail … et de vie !
Dans un dernier élan poétique que nous préférons, les « mouches à miel (de la vie) » vous saluent et vous demandent de respecter les animateurs des clubs de jeunes et leurs représentants syndicaux !