Communiqué

Événements au Palacio d’Abraxas du 13 mars 2021

Réaction de “Noisy Solidaire À Gauche Vraiment !”

Le 13 mars dernier, alors que la brigade de la Compagnie de Sécurisation et d’Intervention de Seine-Saint-Denis a effectué un contrôle d’identité au cœur du quartier du Palacio d’Abraxas près du terrain de jeux, la situation a dégénéré. 5 jeunes mineurs sont placés en garde à vue au commissariat de Noisy-le-Grand. Les mères de famille, dont une conseillère municipale, paniquées ont sollicité la venue d’une adjointe au maire d’astreinte pour les accompagner.

Il ne nous appartient pas de porter un jugement sur le bien-fondé et la nécessité d’intervention de forces de police dans notre ville. La sécurité est effectivement un droit fondamental pour toutes et tous et la Police Nationale en est l’acteur principal, relais indispensable de la Justice.

Les Élus locaux sont aussi garants de ce droit, tout comme ils sont fondés à intervenir conformément au pouvoir de police qui leur est accordé de par la Loi, lorsqu’il leur est délégué par le maire absent, premier responsable.

Qu’un Préfet l’ignore est pour le moins stupéfiant, alors même qu’il s’arroge le droit de tancer une élue de la République par maire interposé !

Peut-être a-t-il, lui aussi, manqué de discernement et devrait-il s’excuser ?

Comment ne pas constater que, renforcés par la crise sanitaire depuis plus d’un an maintenant, les contrôles sont de plus en plus fréquents, en particulier envers la jeunesse, dans nos villes, à Noisy comme ailleurs en Seine-Saint-Denis ?

Comment ne pas lier cela au climat anxiogène dans lequel le pays est plongé et comment pouvoir nier, en plus, la réalité d’une répression policière sur ordre qui, trop souvent, dépasse l’objectif du seul maintien de la paix ?

La multiplication des affaires de brutalités policières est avérée et la Justice tarde à faire son travail en toute indépendance… Adama, Cédric, Rémy, Steve, Zyed et Bouna, Michel… et combien d’autres… la sombre litanie des noms n’est pas le produit d’une haine anti-flic. Ce sont simplement des drames qu’il faut dénoncer pour que le droit soit le même pour toutes et tous sur tout le territoire de la République…

Et, comment, enfin, ne pas penser, comme en témoigne le vote récent de la loi sur la Sécurité Globale, pourtant largement contestée, à la course folle qui s’est emparée de trop nombreux hommes et femmes politiques, de la LREM en passant par LR, dans notre pays, au point de légiférer quasiment à chaque fait divers pour plus de répression ?

Répression dans les manifestations, répression dans les entreprises, répression dans les quartiers populaires, prétendument « territoires perdus de la République », répression maintenant sur la conception même de la laïcité que la Loi de 1905 avait mise à l’honneur de la France…

Répression, répression, répression…

Mais de quoi ont-ils peur, si ce n’est de leur propre abandon du triptyque républicain « Liberté – Égalité – Fraternité » ?

Comment ne pas se rendre compte qu’à vouloir chasser l’électorat sur les terres nauséabondes du Rassemblement National, ils finissent par appliquer les recettes politiques éculées et dangereuses de ce dernier et qu’ils font le lit de celui-ci ?

À Noisy-le-Grand, une élue a été démise de ses fonctions pour être intervenue auprès de la Police Nationale afin d’obtenir des informations à propos de mineurs gardés à vue, puis d’avoir demandé la venue d’un médecin pour constater des contusions sur l’un d’entre eux. Cela s’est mal passé, à l’évidence, et les plaintes déposées permettront de savoir ce qu’il en est réellement.

Pour autant, sa démarche était-elle anormale ? Pour nous, non !

Une grosse partie de sa propre majorité comme de l’opposition a pensé qu’il était nécessaire de la condamner, alors qu’il s’agissait du droit élémentaire d’un citoyen, a fortiori d’une élue soucieuse de la situation d’enfants de ses concitoyens.

Pour nous, cela reste une attitude légitime et respectable et nous refusons d’entrer dans une lamentable polémique politicienne.

ATTENTION ! Le climat dans notre pays est malsain et ce n’est pas seulement en affichant à grands renforts de publicité que l’on est pour la sécurité de ses concitoyens, que c’est la réalité vécue par ceux-ci dans tous les quartiers de notre ville.

Rétablir le lien de confiance avec la Police, demande transparence et respect, tant de la part de la population et des élus que de la part des agents qui composent les forces de police.

Cette affaire montre que nous en sommes loin et nous le regrettons !

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