Vous l’aurez noté, « On a le droit de voir rouge » s’est auto-imposé une absence de prise de position depuis le début de la campagne des élections législatives. La raison en est simple.
Après le formidable élan populaire de la campagne de l’élection présidentielle pour laquelle, deux candidats, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou, ont été soutenus par plusieurs membres de « Noisy Solidaire A Gauche Vraiment ! » dans le respect de notre diversité, il importait de conserver une neutralité bienveillante afin de préserver le caractère exceptionnel et utile de notre rassemblement. Ce cadre existe depuis 2008 et notre habitude de travail en commun, le mouvement dans lequel nous nous reconnaissons, malgré l’intensité du débat national, méritent amplement de ne pas être bousculé, d’être protégé.
Cette séquence électorale est dorénavant remplacée par le 3ème tour de l’élection présidentielle, celui de l’élection de nos députés.
Il ne sera pas fait mystère de notre préférence. Après avoir renvoyé Marine Le Pen dans ses cordes, nous n’allions pas rechigner à la tâche pour faire élire une assemblée nationale d’une vraie gauche capable d’inverser la logique libérale du président Macron, fils de Hollande et du Medef, une vraie gauche capable de battre la droite et le FN.
Pas moins de 15 candidats dans la 3ème circonscription et, pour ceux qui nous intéressent, la désunion. Nous aurons œuvré sans relâche pour sortir de cette confrontation mortifère et les militants et sympathisants de « Noisy Solidaire A Gauche Vraiment ! » ont vraiment pris leur part pour convaincre et changer la donne.
Force est de constater notre échec collectif ! Il y aura donc deux candidats pour le courant de pensée et d’action qui s’inscrit dans notre démarche, déjà ancienne, celle du rassemblement. Le refus, toujours incompréhensible à cette heure, d’un binôme France Insoumise et PCF, chacun ayant ses poulains, par les collectifs locaux de la France Insoumise alors que la candidate du PCF n’aurait pas refusé d’être suppléante, est une erreur politique monumentale.
Le résultat de la 3ème circonscription de Seine-Saint-Denis, le soir du 1er tour de l’élection présidentielle a vu se positionner Jean-Luc Mélenchon deuxième, juste derrière Emmanuel Macron, après une campagne où personne n’avait ménagé sa peine, Insoumis, Communistes, Ensemble, citoyens non encartés. Ce qui veut dire qu’il était possible que la 3ème circonscription bascule du bon côté de la gauche.
Pour éviter de louper ce rendez-vous, certains d’entre nous s’en sont émus publiquement par un appel à la raison, puis d’autres ont souhaité, toujours publiquement, le désistement des candidats EELV et PCF afin de conserver une chance de gagner. Cela n’aura pas été possible.
On ne peut que déplorer la rigidité quasi dogmatique des uns s’appuyant sur une pseudo verticalité obligatoire (la charte de la FI), le sentiment d’humiliation pour les autres qui n’ont jamais ménagé leur peine (PCF et Ensemble) et, disons le crûment car cela est une réalité, le jeu existentiel des étiquettes politiques qui concourent au financement des formations politiques pour les 5 ans à venir.
A cette heure, nous ne savons pas si notre attitude collective incroyable permettra, de fait, au candidat des Républicains, à la candidate d’un PS à bout de souffle et comptable du bilan d’Hollande-Valls ou à celui, tout neuf, d’une République prétendument en Marche, de virer en tête du 1er tour de l’élection législative du 11 juin prochain. Mais il est probable qu’il sera difficile au candidat d’EELV, à ceux de la France Insoumise et du PCF de pouvoir prétendre au duel du 2ème tour, même si nous l’espérons encore.
Le Fhaine, quant à lui, au vu des résultats dans nos villes, ne représentera qu’un danger relatif et c’est tant mieux.Pourvu que cela dure dans notre bonne Seine-Saint-Denis !
Nous ne parlerons pas des autres candidats dont les motivations pourraient bien avoir pour raison essentielle, le fameux financement public de la mandature. 1% des voix, présence dans 50 circonscriptions et passez la monnaie à 1 euro 45 par suffrage ! N’excluons pas pour autant les habituelles candidatures de témoignage de l’extrême gauche, à l’exception de nos amis du NPA qui n’ont pas mangé de ce pain là dans la 3ème…
Bref, les électrices et les électeurs vont devoir trancher et parleront clair ou pas.
Quant à nous, la cure de silence continuera jusqu’à l’achèvement de la consultation électorale. Sauf, bien entendu, pour l’actualité municipale noiséenne qui nous paraitra utile et digne d’intérêt.
Merci de votre patience.
“On a le droit de voir rouge”