KDO d’une fin d’année morose

Conseil Municipal

Lundi 14 décembre 2020

Toujours en retransmission aux bons soins de Facebook !

A croire que la “ville intelligente” que l’on nous annonce ne l’est que par l’intermédiaire des GAFAM (acronyme des géants du Web Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) dont on connait l’appétence pour l’optimisation fiscale …

1. Désignation du secrétaire de la séance du Conseil municipal en date du lundi 14 décembre 2020.

A noter : Pas de vote sur le compte rendu du précédent conseil. Un bug sans doute !

DÉVELOPPEMENT DURABLE

2. Information du Conseil municipal sur la situation de la Commune en matière de développement durable, au titre de l’année 2020.

Notre sentiment …

Point d’information sans vote. La politique sur ce sujet n’est pas ambitieuse et le rapport est un fourre-tout d’initiatives souvent guidées par des obligations légales.

Nous avons deux remarques précises sur des points spécifiques :

  • Sur le plan d’accessibilité des voiries et des espaces publics (PAVE), en 2020, seulement 1,4% du budget total a été consommé. Pour rappel, en 2019, ce n’était que 2%. À cette allure, la ville sera accessible d‘ici 50 ans ! Comme nous l’avions indiqué l’an dernier, cela n’est pas sérieux et nous demandons à la majorité une véritable politique plus ambitieuse sur ce sujet important !

  • Après un an, nous aurions aimé disposer d’un bilan «sur la collecte de biodéchets sur les marchés : Est-ce que cette initiative peut être généralisée et dans quelle mesure ?

Suite à une suggestion de “Noisy Solidaire à Gauche Vraiment !”, Mme Marsigny avait indiqué qu’elle ne souhaitait pas s’engager sur la mise en place d’un agenda 25 et qu’elle laissait le sujet à son successeur.

Nous aimerions donc disposer d’une réponse maintenant : la Ville va-t-elle créer un agenda 25 ? Et quel est le bilan de l’agenda 21 sur lequel la Ville s’était engagée il y a quelques années ?

Telles sont les questions qui nous intéressent et, non pas, les charges outrancières d’une partie de l’opposition, même si la faiblesse du rapport est avérée. L’autre opposition aura un peu relevé le niveau en évoquant à juste titre l’urgence climatique et environnementale. Mais comment ne pas lui rappeler qu’elle fût à la manœuvre si longtemps et que gouverner, c’est prévoir … parait-il ?

FINANCES ET COMMANDES PUBLIQUES

3. Approbation de l’admission en non-valeur et créances éteintes de titres de recettes irrécouvrables.

Une remarque après le spectacle …

Grand moment de confusion durant lequel les noms d’oiseaux ont fusé ! La raison ? La boucherie de la rue Brossolette, inoccupée depuis des mois, avec une grosse ardoise laissée à charge de la ville par l’ancien locataire.

C’est pas moi, c’est toi… Ah bon, vous étiez ensemble dans la même équipe ? On vous passera les vifs échanges entre V. Monnier, B. Marsigny et E. Allemond et les bons offices proposés en séance d’un Parti Socialiste qui connait bien le dossier puisqu’il était dans l’héritage…

Un nouveau boucher, bientôt, dans cette rue du centre ville ? Surprise en 2021, peut-être ?

4. Fixation des taux de la fiscalité directe locale au titre de l’exercice 2021

RAS si ce sont les mêmes taux en fait…

5. Adoption du budget primitif principal de la Commune et du budget primitif annexe du cinéma municipal Le Bijou afférents à l’exercice 2021 ainsi que les autorisations de programme de la Commune.

Nous, on aurait dit ça…

Madame le Maire, cher-e-s collègues,

Qu’est-ce que ça va vite dans notre ville …Dernier conseil, un débat d’orientation budgétaire, il y a à peine 3 semaines, et hop, un nouveau conseil, un jour exceptionnel, un lundi, pour voter le budget…

C’est dire à quel point le débat récent n’a pas servi à grand-chose… puisque, grosso modo, pas de changements et les suggestions issues des oppositions lors du débat précédent n’auront eu aucun effet sur la proposition budgétaire de ce soir.

Faut-il rappeler que la légitimité de la majorité comme celle des oppositions, nous compris à l’extérieur de ce conseil, est quelque peu relative puisque près de 65% des noiséens ne nous ont pas assez fait confiance ? Nous le croyons et il aurait été bon, sans doute, de ne pas se contenter du seul résultat institutionnel pour convaincre les noiséens du bienfondé de ce budget…

Mais passons à l’exercice de décorticage…

Il y a bien évidemment l’habituel blabla d’une présentation bourrée de bonnes intentions, particulièrement marquée, à notre avis par la continuité avec la gestion d’un maire tant décrié. On en voudra pour preuve la référence à la Kapitale de l’Est Parisien ou encore celle de l’autosatisfaction en raison de l’acquisition, enfin devrions-nous dire, du bois Saint-Martin par la Région et du bâti de ce même bois par la ville.

Faudra d’ailleurs nous expliquer, un jour, en quoi, les postures électorales étaient si profondément différentes sur la vision réelle de la ville de Noisy-le-Grand. Il y a de quoi, vous en conviendrez, être sceptique…

Nous savons bien que la différence s’est retrouvée en particulier dans la gestion de dossiers épineux comme celui des Bas-Heurts ou celui du Clos d’Ambert mais au fond, si ces projets n’avaient pas donné lieu à une contestation citoyenne organisée et justifiée par la mauvaise foi même de votre prédécesseur et de son équipe, êtes-vous bien certain au sein de cette majorité que lesdits projets auraient réellement subi les évolutions que l’on connait ?

Certes, la tactique électorale a été payante mais il n’est pas certain en observant la continuité des projets que vous mettez en oeuvre aujourd’hui, même en y ajoutant les obligations d’équipements publics qui s’imposent en raison de la démographie de la ville, même avec les projets que vous allez porter en votre nom, notamment Louis Lumière ou Maille Horizon Nord ou l’extension du Palacio, que votre vision de l’avenir de Noisy-le-Grand soit si différente au final. Même la police municipale a été créée par vos prédécesseurs, sans eux, cela aurait été un peu plus difficile à justifier !

Question de méthode, sans doute, de personnalité évidemment, mais sur le fond, la différence est plutôt mince comme en témoigne, même avec une rigueur nouvelle de présentation, cette proposition de budget 2021.

Mais, parlons chiffres …

Pour le fonctionnement, 103 millions 592 000 euros de dépenses et 116 millions 102 775 euros de recettes, voilà le cadre général.

Bien évidemment, la prudence qu’impose la situation sanitaire vous a à la fois obligé à prévoir une progression très modeste des recettes puisqu’elle s’établirait à 0,5% par rapport à 2020, et à la fois, toujours pour la même raison sans doute, à prévoir une progression qui pourrait sembler significative des dépenses puisqu’elles augmenteraient de 2,24%. Sauf que, selon nous en tout cas, cette vision prudente concernant une partie des recettes nous laisse un petit peu perplexe.

Autant, nous ne contestons pas la baisse tendancielle des dotations d’État, fait avéré depuis longtemps de son désengagement que la crise sanitaire ne fait que confirmer, autant nous sommes convaincus qu’une baisse de la fréquentation des équipements publics par les ménages puisse entrainer une recette moindre (130 000 euros selon vous…), autant nous ne sommes pas certains, par exemple, que la baisse significative du montant des droits de mutation ou de la taxe de séjour que vous anticipez soit aussi forte, tant l’activité immobilière dans notre ville reste importante. On peut imaginer que cette prévision drastique ne soit qu’une poire pour la soif à venir.

D’ailleurs, il serait bien possible qu’elle soit aussi la bienvenue pour atténuer la perte prévisible de recettes concernant les baux commerciaux que la ville gère si la crise sanitaire et la logique infernale de fermetures administratives perdurent. Peut-être même faudra-t-il réfléchir à l’aide à apporter à d’autres commerçants ou artisans qui louent dans le domaine privé les murs de leur fonds de commerce ? Mais même avec cette hypothèse, il en restera selon nous et suffisamment… 

Néanmoins, au-delà de ces exemples, vous envisagez quand même une progression de 2,7% de la fiscalité des ménages, atteignant près de 60 millions d’euros, soit 51,61% de la globalité des recettes, ce qui démontre s’il le fallait que notre ville conserve malgré la crise sanitaire qui l’impacte, de sérieuses marges de manœuvre que l’attraction immobilière ne démentira pas…

Ce qui nous amène inévitablement à notre proposition réitérée de budget en budget de baisse des tarifs municipaux à destination principalement des familles. Nous nous sommes livrés une fois encore à un petit calcul très simple. Les recettes provenant des usagers représentent selon vos chiffres 5,1 millions d’euros, soit environ 4,39% de la globalité des produits. Une baisse de 10% de ces tarifs représenterait donc de l’ordre de 500 000 euros à la louche, sans doute moins d’ailleurs puisque dans votre tableau figure les redevances pour l’occupation du domaine public et, dans une moindre mesure, le stationnement sur la voirie.

Or, nous l’avons vu précédemment, vous avez visiblement conservé des poires pour la soif en baissant artificiellement de 500 000 euros la prévision des droits de mutation dans une ville en plein mouvement sur le plan immobilier et de 250 000 euros celle de la taxe de séjour. Nous prétendons donc qu’il est possible de faire un effort complémentaire en direction des familles noiséennes. Tout comme nous prétendons qu’il faut laisser au CCAS son excédent, pour partie ou en totalité, pour faire face à la précarité qui monte.

Comment peut-on accepter dans une période aussi difficile de lire dans un rapport une phrase comme celle-ci qui dit tout et son contraire : “Celui-ci, le CCAS, dispose d’un excédent permettant à la Ville de stabiliser le niveau de la subvention versée, 2,5 millions d’euros, sans obérer la possibilité de développer certaines actions. Son Conseil d’Administration en détermine la politique. La Ville appuiera si nécessaire le CCAS dans le déploiement de tout dispositif social permettant d’accompagner des Noiséens fragilisés par la crise sanitaire.” C’est aussi pour cela que nous avons besoin dans notre ville d’une instance extra-communale de veille sociale pluraliste qui vienne renforcer l’action solidaire de la commune.

Mais tout cela, nous y reviendrons sans aucun doute dans les mois à venir malheureusement. Un dernier mot, néanmoins, au chapitre des autres produits, nous apprenons au détour de ce rapport que la commune loue 140 biens immobiliers, du commerce au logement. Au moment de la création d’une commission extramunicipale sur l’attribution des logements communaux et par souci de transparence, ce chiffre demanderait à être complété par une liste avec la localisation desdits biens.

Mais avançons sur le budget… Vous prévoyez une évolution des dépenses à hauteur de 2,24%, dont 1% serait attribuable à la crise sanitaire. Nous n’en doutons pas a priori.

Sauf que nous avons un sentiment persistant qui nous laisse penser que les efforts restent particulièrement ciblés.

Le meilleur exemple ? Le personnel, le gros morceau qui représente à lui tout seul, précaires compris, 62,36% des dépenses envisagées en 2021, soit de l’ordre de 64 millions d’euros. Or, vous n’envisagez qu’une progression d’un petit 0,94%, GVT compris, ce qui apparait stupéfiant (Glissement-Vieillesse-Technicité).

Ce qui veut dire, sans contester pour autant vos effets d’annonce pour la stagiairisation ou le reclassement des agents, la réduction des contrats précaires (ce qui reste à démontrer selon nous pour ces derniers…), que vos choix passent par la privatisation des missions confiées aux agents municipaux, ce qui veut dire moins de recrutement in fine, sauf là où vous êtes obligés.

Des exemples ? L’entretien courant des écoles en passe de privatisation et l’annonce de deux crèches municipales sous concession de service public. C’est comme cela que l’on procède dans notre ville depuis les mandatures de Michel Pajon et de ses amis qui ont vu fleurir les délégations au privé, maintenant avec vous et les vôtres. Et tout ça pour dégonfler artificiellement le coût réel des besoins en personnel d’une collectivité, donc en faveur des services rendus à la population.

Pour nous, c’est à la limite de l’insincérité budgétaire. Car enfin, vous le savez parfaitement, c’est un choix politique, vous ne croyez pas réellement au service public et incidemment vous participez à sa casse pour respecter le dogme mortifère de la réduction des dépenses publiques et la sacro-sainte ouverture à la concurrence.

Et l’exercice est malgré tout difficile car nous savons tous que ce sont les agents du service public qui font vivre une collectivité locale. Les affaiblir, c’est faire le choix, non pas du progrès car il faut en faire, bien évidemment (et les agents dans leur ensemble ne le contestent pas…), mais celui du moindre coût et de la mise en concurrence marchande. Or, pour nous, le service public rendu n’est pas synonyme justement de valeur marchande, même si les usagers sont en droit d’exiger qualité et rigueur, ce que la gestion privée ne prouve pas plus.

D’ailleurs, qu’il s’agisse de pôle de santé d’envergure comme vous l’annoncez, d’espaces publics, même sous tutelle de l’EPT dorénavant, de culture, d’animation, de policiers municipaux, de médiateurs, de vidéosurveillance, de système d’information, de navette pour les enfants des Epinettes, etc… qu’il s’agisse de tout ce que vous mettez en avant pour ce budget, sans service public qui met en œuvre ces orientations, ô combien discutables pour la police municipale et la vidéo-surveillance, au bout du compte, il n’y a rien…

Il faut donc que nous sortions de cette logique d’affaiblissement systématique. Et ce n’est pas ce que le débat sur les orientations budgétaires a démontré à propos des délégations de service public à renouveler prochainement. Bien sûr, vous nous direz, il y a la dette. Ça tombe bien, vous nous précisez qu’elle est maitrisée, même si sans aucun doute elle va progresser en fonction de vos projets d’investissement et des écarts ponctuels de trésorerie.

Nous prétendons toujours et encore que la dette est acceptable si elle correspond à des créations utiles pour la population. A l’évidence, personne ne prétend qu’il faut la laisser filer mais faut-il encore préciser la nature de la dette.

Quand vous défendez un plan d’investissement de 2021 à 2026 de 201 à 212 millions d’euros, 47 millions en 2021 et qu’il s’agit d’une école, qui sera sans doute insuffisante, d’extension d’autres, de rénovation énergétique, de patrimoine municipal, de construction d’un gymnase ou d’espace public avec sa voirie et sa végétalisation, ou encore de l’acquisition du bâti du bois Saint-Martin, on se projette sur 10, 20, 30 ans ou plus. Et, il n’est pas probant que l’effort soit suffisant à la fois pour répondre à l’urgence climatique et aux besoins de la population, ce qui est particulièrement symptomatique avec le nombre d’écoles et la croissance de la population scolaire. Mais peu importe, c’est donc à la clef de la bonne dette qui peut s’étaler dans le temps, chaque génération prenant sa part au fil des exercices pour le bien commun.

Et puisque l’on parle d’investissement, nous avons remarqué que vous envisagez de provisionner 3,8 millions d’euros pour acquérir le bâti du bois Saint-Martin et maintenir votre stratégie concernant Noisy Résidence et dans le même temps, vous pensez équilibrer le financement de vos investissements en mettant à la vente pour 7,5 millions d’euros un patrimoine municipal devenu inutile selon vous.

Nous prenons acte de ce mouvement prévisionnel en constatant que le delta final de ces changements de main ou de propriétaires coûtera au final 3,7 millions d’euros à la ville. Mais à nos yeux, ce n’est pas le plus important dans les choix proposés pour équilibrer les ressources des investissements envisagés à ce point d’étape.

Vous envisagez de mobiliser l’intégralité de l’autofinancement que vous pensez dégager au cours de l’exercice 2021, soit 12,5 millions d’euros, tout comme vous envisagez de lever un emprunt de 27,2 millions d’euros.

Aussi, nous faisons deux propositions dont l’incidence serait mineure pour ce cadre budgétaire mais sensible pour les familles noiséennes. Avec une baisse de 10% de la somme réelle collectée auprès des usagers noiséens des services municipaux, soit à la louche, 500 000 euros, vous pourriez toujours mobiliser près de 12 millions d’euros au titre de l’autofinancement.

Il suffirait donc d’augmenter le montant de l’emprunt envisagé de la différence, soit de 27,2 à 27,7 millions d’euros pour équilibrer la section d’investissement, ce qui ne serait pas la mer à boire pour les finances communales. D’autant plus d’ailleurs, qu’il n’est pas certain que la légère majoration de cet emprunt ne serait pas atténuée par un refinancement approprié de la dette puisque vous l’avez évoqué vous-même.

Même ajustement possible s’agissant de l’excédent du CCAS qui, même s’il n’est pas indiqué dans ce rapport, ne doit pas atteindre des sommets… Or, vous savez, comme nous, que la prudence de vos prévisions et vos choix de gestion laissent à penser que l’excédent sera probablement plus important. Il n’y a donc pas péril en la demeure noiséenne ! Voilà deux décisions concrètes qui feraient plaisir aux noiséens dans cette période difficile avec ou sans vaccin efficace !

Un mot encore à propos du budget du cinéma Le Bijou … Visiblement, vous avez décidé de continuer de soutenir l’activité de cet équipement que la crise sanitaire fait souffrir. A ce point d’étape, on ne peut qu’en prendre acte et s’en satisfaire aux côtés de ses usagers auquel il manque.

Merci

6. Attribution d’un acompte sur la subvention à valoir au Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) au titre de l’exercice 2021.

Ce que nous en pensons …

Alors que la ville affirme s’engager auprès des plus fragiles, notre souhait de voir le budget du CCAS augmenté déchante vite à l’examen du budget de fonctionnement : « le CCAS dispose d’un excèdent permettant à la ville de stabiliser le niveau de la subvention versée de 2,5 millions d’€ en 2020 ».

C’est faire comme si la pauvreté et les inégalités qui augmentent dans notre pays de façon continue ne faisaient pas de ravages dans notre ville ; comme si la crise sanitaire et la politique du gouvernement qui conduisent à une explosion du chômage et de la précarité n’impacteraient pas nombre de familles de Noisy-le-Grand.

La situation sociale est catastrophique : les perspectives d’emplois sont quasi inexistantes.

  • chaque jour des plans de licenciement sont annoncés qui font basculer dans la pauvreté des milliers de salariés et leur famille.
  • les contrats en intérim, les emplois précaires ne sont pas renouvelés,
  • ceux qui n’ont pas travaillé assez longtemps n’ont pas droit au chômage,
  • les jeunes de 18 à 25 ans, faute d’accès au RSA sont affectés de plein fouet,
  • le nombre de retraités pauvres a augmenté de 1,1% en un an…

Jamais les associations noiséennes n’ont vu autant de nos concitoyens avoir recours à l’aide alimentaire. Les bénévoles de Noisy-le-Grand peuvent en témoigner.

Nous saluons leur investissement admirable auprès de nombreuses familles frappées par la précarité, leur aide précieuse évite bien des drames.

Nous sommes aujourd’hui face à une aggravation, voire un ancrage d’une frange de la population dans la grande précarité. En 2017, 17% de la population noiséenne vivait sous le seuil de pauvreté, combien fin 2020 ?

À l’heure où le Secours Populaire nous alarme : « Nous n’avons jamais vécu une situation pareille depuis la Seconde Guerre mondiale et il y a urgence », la ville devrait tenir compte de la situation dramatique de nombreux foyers noiséens.

Il n’est pas admissible qu’elle s’appuie sur un excédent du CCAS (qui nous étonne d’ailleurs tant les besoins sont criants) pour ne pas augmenter la subvention.

Mais au fond, rien d’étonnant et même plutôt cohérent avec les propos de Mme Marsigny qui, lors de la séance du Conseil Municipal du 28 mars 2019 justifiant l’excédent du CCAS déclarait  : « je veux bien qu’on fasse du social, mais pas à outrance, pas en vertu des grands principes ».

La forte aggravation de la pauvreté dans notre ville commande d’adapter l’action sociale.

Nous renouvelons notre proposition de création d’une cellule de veille sociale extra-municipale, réunissant des élus et des militants associatifs pour évaluer à tout moment les besoins et qui puisse réagir rapidement dans des situations dramatiques en mettant en œuvre une politique de solidarité basée sur le respect et la dignité des personnes. Cet outil sera complémentaire au CCAS.

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

7. Approbation de la charte éthique des élus de la commune de Noisy-le-Grand.

Notre avis …

Rien que du bon sens du genre “pas de conflit d’intérêt”, “neutralité”, “respect de la laïcité”, “courtoisie” “pas de passe droit”, etc… Bref, il n’y a plus qu’à…

On ne sait pas si c’est là ou dans le règlement intérieur mais on aurait bien imaginé que soit évoquée l’idée de référendum d’initiative citoyenne comme une ambition transpartisane pour amplifier la démocratie de proximité, par exemple…

8. Approbation du règlement intérieur du Conseil municipal.

Ce que nous disons à ce sujet …

Depuis le 1er mars 2020, il devient obligatoire pour les communes de plus de 1000 habitants (et non plus dans celles de 3 500 habitants et plus) d’établir par le Conseil Municipal, dans les six mois suivant son installation, un règlement intérieur (article L.2121-8 du CGCT).

Celui proposé en séance correspond à la législation. Dont acte.

Mais nous aurions apprécié qu’il soit complété par un article qui permettrait aux habitants d’inscrire, à leur demande, un point à l’ordre du jour, sous certaines conditions.

Ce droit de saisine permettrait aux noiséens, quelle que soit leur nationalité, de pouvoir, par le biais du droit de pétition, solliciter les élu-e-s sur un sujet relevant de la compétence municipale. Le Conseil Municipal serait alors tenu de se saisir du sujet en question.

Cette pétition pourrait être réalisée sur support papier ou numérique, et elle pourrait, par exemple, recueillir les signatures d’au moins 1% de la population de Noisy, ou d’un quartier selon le sujet à traiter. Ce taux semble raisonnable, il correspond à peu près à ce qui existe dans les communes ayant mis en place ce droit de saisine.

Bien entendu, les signataires doivent être noiséens, nous proposons qu’ils soient âgés de 15 ans minimum. Il va de soi qu’un contrôle aléatoire sera mis en place permettant de vérifier l’ensemble des critères et l’existence avérée des signataires.

Les saisines seraient, avant inscription à l’ordre du jour du Conseil Municipal, traitées par les services de la mairie puis soumis au Bureau Municipal.

À notre avis, cette proposition peut faire émerger des questions qui n’auraient pas forcément été abordées en séance du Conseil Municipal et encouragerait une meilleure participation des citoyens à la vie de la cité. Ce serait bon pour la démocratie !

FONCIER ET DÉVELOPPEMENT URBAIN

9. Avis du Conseil municipal relatif à l’octroi de dérogations au repos dominical pour l’année 2021.

Nous maintenons notre position …

Noisy Solidaire À Gauche Vraiment ne déroge pas aux principes et idées exposés depuis plusieurs années en Conseil Municipal : cette délibération permet à de grandes enseignes (Picard, Carrefour, Klepierre) et à des concessions automobiles de faire travailler le dimanche des salariés pas assez payés le reste de la semaine, en prétendant avoir recueilli leur volontariat.

Le commerce du dimanche est bien évidemment un report du commerce des autres jours, on ne fait pas d’achats en double. Cependant la majorité continue à faire croire que c’est pour favoriser le commerce et l’emploi.

De plus ceux qui ont le plus besoin d’aide actuellement, ce sont les commerces indépendants !

Il serait temps de privilégier la qualité de vie à la consommation.

Le dimanche, c’est pour la famille, les amis, les loisirs, la culture !

BÂTIMENTS ET ESPACES PUBLICS

10. Renouvellement de la convention avec l’Agence nationale de traitement automatique des infractions (ANTAI) relative à la mise en œuvre du forfait de post stationnement (FPS).

Ah, le ruissellement …

11. Approbation de deux accords entre la Commune et la société ORANGE tendant à la réalisation de diverses opérations de mise en souterrain de réseaux de communications électroniques.

Le serpent de mer de la fibre optique dans notre bonne ville ? En tout cas, si cela peut permettre d’en finir avec les poteaux surchargés et en état précaire, ici ou là, on prend…

12. Approbation de l’avenant n°1 tendant au transfert de droits d’occupation octroyés à la société FREE MOBILE par la Commune à la société ON TOWER FRANCE relative à l’occupation temporaire du domaine public d’une emprise située sur la parcelle cadastrée section B n° 30 au droit de l’avenue Lucien-Salles en vue de l’implantation d’installations de communications électroniques.

Une question fort à propos….

Un transfert de convention entre un opérateur de téléphonie mobile et un de ses sous-traitants n’apparait pas d’emblée comme un problème majeur. Sauf que lorsque l’on parle d’installations de communications électroniques, au delà du serpent de mer de l’installation de la fibre optique déjà évoqué, on ne peut s’empêcher de penser au débat en cours sur la 5G. Et Free Mobile et son partenaire nous semblent totalement concernés ! Or, le Haut Conseil pour le climat tire la sonnette d’alarme. Le réseau 5G est en cours de déploiement dans les grandes villes françaises. Mais d’après une étude du Haut Conseil pour le climat, la 5G risquerait de faire exploser l’emprunte carbone du numérique.

Bien évidemment, au moment où le conseil vient de prendre acte de la situation de la commune concernant le développement durable et ses actions en la matière, comment ne pas faire le lien avec ce dossier qui parait anodin ? Nous le faisons et, d’autant plus, que le débat ouvert avec le déploiement de la 5G est loin d’être clos sur le plan sanitaire. Sans être complotiste, nous espérons vivement que la municipalité a à cœur de prendre les précautions nécessaires et qu’elle n’engage pas sa responsabilité à la légère, pas plus qu’elle n’autorise de fait la mise en place d’installations électroniques qui pourraient mettre en danger la santé d’autrui, des riverains au premier chef…

13. Approbation des gratuités et exonérations des droits de stationnement sur voirie à titre temporaire dans le cadre de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid19.

Cela va de soi…

ÉDUCATION ET ENFANCE

14. Mode de gestion de l’Établissement d’Accueil du Jeune Enfant (EAJE) de Maille Horizon Nord.

Encore une privatisation d’un service public … et nous n’avons pas changé d’avis …

Les choses sont dites : Mme Marsigny a lâché en séance « qu’elle n’est pas en mesure d’augmenter de manière significative les frais de fonctionnement avec du personnel supplémentaire alors qu’elle ne sait déjà pas comment faire avec les 64 millions de frais de personnel ». Elle n’hésite pourtant pas à recruter des policiers municipaux alors que d’autres services manquent cruellement d’effectifs …

Si elle souligne qu’elle n’est pas plus pour les Délégations de Service Privé que pour les régies municipales, elle apprécie, cependant, sa liberté de pouvoir « dire ce qu’elle a envie de dire » à un concessionnaire privé sans pour autant se trouver dans des situations extrêmement compliquées dès qu’il y a une difficulté au travail …

Doit-on traduire : on peut pressurer le personnel d’une crèche privée sans porter la responsabilité d’une grève ? Elle laisse entendre que les prochaines crèches seront, elles aussi, confiées au secteur privé …

À noter que c’est déjà fait pour l’entretien et la restauration scolaire des nouveaux groupes scolaires, ce que nous contestons.

Nous continuerons de le marteler : le service public relève de l’intérêt général.

L’enfance n’est pas une marchandise !

Les établissements publics doivent être gérés par la collectivité, sans préoccupation de rentabilité, de bénéfices ou retour sur investissement.

Or, les DSP induisent une rémunération du prestataire et donc souvent d’actionnaires … Et ce n’est pas la loi sur la transformation de la Fonction Publique, rejetée par la quasi-totalité des organisations syndicales, qui nous rassure mais, au contraire, nous fait craindre un abaissement de la qualité des services publics. Elle a pour objectif de calquer le modèle du privé sur le public et de se rapprocher de son modèle concurrentiel.

Pour conclure, on ne saura rien d’un bilan réel des délégations et de leur utilité à Noisy-le-Grand…

À l’heure où la municipalité entend les développer, “Noisy Solidaire À Gauche Vraiment” réaffirme son attachement au service public et demande un état comparatif entre les établissements privés et ceux en régie municipale.

15. Attribution de subventions pour des projets d’écoles maternelles et élémentaires au titre de l’année scolaire 2020/2021.

Nous, on dit ça …

En ces temps de pandémie, NSAGV souhaite réaffirmer la place essentielle de l’école dans l’accès à la culture.

C’est par des projets culturels porteurs d’apprentissages que l’école permet au plus grand nombre de rencontrer des artistes et des œuvres au sein de structures auxquelles tous n’auraient pas accès. Il en est ainsi pour l’Espace Michel Simon et sa programmation scolaire, ainsi que le cinéma Le Bijou et les dispositifs « École et Cinéma » et « Ciné Kid ».

Le choix gouvernemental de considérer comme non-essentiels les lieux de culture est un renoncement mortifère à la culture pour tous.

Alors que ces lieux ont mis en œuvre des protocoles sanitaires stricts, il serait plus dangereux d’assister à une séance de cinéma, à une représentation théâtrale que de déambuler dans un centre commercial ou de se rendre dans un lieu de culte !Les écoliers noiséens n’ont donc accès ni aux structures municipales, ni aux musées nationaux et départementaux. Depuis le mois de mars, dans les écoles, des visites, des représentations ont dû être annulées. Ce sont autant d’espaces d’ouverture culturelle et de construction de soi qui font défaut à ces jeunes enfants.

N’y a-t-il pas une certaine incohérence à « parquer » les enfants dans les classes, tout en leur refusant la possibilité d’assister à un spectacle avec leur école ou leur famille ?

La culture fait « marcher » les cerveaux, permet de partager la magie, la beauté et contribue à se construire en se confrontant au monde.

La ville aura à s’interroger sur la mise en œuvre d’actions volontaristes dans ce domaine, pour sortir de la sidération culturelle imposée à tous et qui touche particulièrement les jeunes noiséens, victimes de décrochage culturel. C’est une question de salubrité publique.

16. Approbation du dispositif entre la Commune et l’Education nationale relatif à la mise en œuvre d’actions dans le cadre du dispositif « école ouverte » dans le 1er degré.

Nous tenons à l’école publique et elle souffre …

Si l’engagement de la ville est à saluer, le concept de « vacances apprenantes » promu par Jean-Michel Blanquer mérite d’être interrogé.

Du début du confinement à la fin de l’année scolaire, l’école n’a tenu que par l’investissement des enseignants, y compris financier, et l’accompagnement des enfants par les familles.

Pourtant, le manque de matériel et d’anticipation de l’institution scolaire a souvent empêché les élèves les plus fragiles de garder le contact avec l’école.

Ce que le confinement a mis au jour, c’est le creusement des inégalités scolaires, sociales, économiques, numériques. Et ce sont les enfants des « premiers de corvée » qui ont payé le plus lourd tribut.

Si décrochage il y a, c’est bien de décrochage de l’égalité républicaine dont il s’agit.

Après trois mois de confinement, une reprise partielle de l’école à partir de la mi-mai dans des conditions sanitaires encadrées par un protocole sanitaire intenable, ce dont avait besoin l’école c’est d’une préparation exceptionnelle. Ceci pour une rentrée hors norme, anticipant une possible reprise de la pandémie.

Or, nous avons assisté à une rentrée « normale » dans des locaux ne répondant pas aux impératifs sanitaires, avec un refus ministériel de recrutement de professeurs supplémentaires pour alléger les effectifs, le maintien d’évaluations nationales niant le manque d’école dû au confinement, un allégement du protocole sanitaire opportuniste…

Dans ce contexte, au-delà de la communication et de l’image que J.M. Blanquer veut renvoyer (« Je m’occupe des élèves en difficulté »), la mise en place des « vacances apprenantes » cache mal l’entreprise de démolition du service public opérée depuis des années.

Le financement de ce dispositif repose sur des moyens confisqués au détriment de ceux nécessaires sur le temps scolaire.

J.M. Blanquer promeut les « vacances apprenantes » mais entreprend de démanteler l’Éducation prioritaire, envisage de nouveaux programmes qui attaquent l’école maternelle dans ses fondements…

Parce que l’horizon des apprentissages ne se réduit pas aux enseignements scolaires, il faut donner aux enfants, aux jeunes, la possibilité d’apprendre tout autant, mais autrement, au travers d’activités ludiques, culturelles, non scolaro-centrées. Les enfants comme leurs familles ont besoin de rompre avec leur quotidien, de penser à autre chose, de prendre de véritables congés. Des vacances « vacançantes » en quelque sorte.

17. Modification de la désignation des représentants du Conseil municipal au sein des conseils des écoles Samuel-Wallis, Simone-Veil et Robert-Desnos.

Cuisine interne …

18. Attribution du solde de la subvention au titre de l’année 2020 à la Mission locale pour l’emploi Sud 93 et de la subvention au titre de l’exercice 2021.

Ce que nous en pensons …

A l’évidence, on ne peut que se satisfaire de constater que la commune maintient et renouvelle son appui à la Mission Locale. Est visiblement loin derrière nous la politique erratique des mandats pajonistes, sous fond de gros sous (qui étaient en fait des petits sous…), que nous avons connue et qui déstabilisait cette institution nécessaire pour la jeunesse. Tant mieux !

Par contre, la situation sanitaire et ses conséquences sociales nous parait suffisamment inquiétante sur le front de l’emploi puisque nous sommes, parait-il, en guerre, pour justifier un soutien peut-être plus fort en direction de la jeunesse, directement concernée par l’action de la mission locale.

Nous ne doutons pas a priori que vous sauriez prendre une décision budgétaire modificative si le besoin d’une rallonge financière s’avérait indispensable. Cela étant, ne faut-il pas l’anticiper dès aujourd’hui ?

En sachant que, comme pour le CCAS, vous savez parfaitement récupérer les excédents…L’idée, selon nous, c’est de permettre suffisamment de souplesse financière pour être réactif, notamment en soutenant d’éventuelles vacations complémentaires pour renforcer l’action de la Mission car, vous le savez sans doute mieux que nous, la mise à disposition d’un agent de la ville n’est pas suffisante pour faire fonctionner un tel outil dans un moment de crise inédite qui touche la jeunesse peu qualifiée de plein fouet.

Or, comme nous l’avons dit précédemment, nous ne sommes pas inquiets sur les marges de manœuvres budgétaires de notre ville… Un effort supplémentaire ne serait-il pas possible, donc ?

POLITIQUE DE LA VILLE

19. Approbation des avenants aux conventions d’utilisation de l’abattement de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) dans les trois quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Nos interrogations …

NSAGV s’interroge sur cette convention qui permet souvent à de gros organismes HLM de s’affranchir de 30% de leur Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties quand ils ont contractualisé un contrat de Ville dans les quartiers dits prioritaires.

Si l’idée semble plutôt généreuse dans son esprit, améliorer la qualité de service rendu aux locataires en renforçant l’entretien et la gestion du parc locatif, le suivi de cet abattement nous questionne particulièrement :

– par qui est-il assuré et à quel moment ?

– combien cela représente-t-il pour les différents quartier prioritaires et surtout comment sont montés les projets : en associant les habitants en amont de la conception et ensuite en aval afin d’évaluer les retombées sur les objectifs visés afin de les inscrire dans un projet plus global et durable ?

Nous en doutons fortement.

Bien souvent, cela permet de monter des animations qui, sans nul doute, n’existeraient pas sans ce petit cadeau fiscal mais est-ce que cela va améliorer la qualité de vie des habitants au quotidien et sur du long terme ?

Ces exonérations aux bailleurs ne devraient être accordées que s’ils remplissent pleinement les missions qui sont les leurs et s’engagent toute l’année au vivre mieux des habitants.

Sinon cela s’appelle une simple opération de communication sur le dos des contribuables.

20. Dénomination du nouvel équipement public de proximité à vocation sociale et culturelle des espaces d’Abraxas.

De qui se moque-t-on ?

Les habitants des Espaces d’Abraxas devraient, enfin, pouvoir disposer, début 2021, d’un équipement public en son cœur : un centre socio-culturel !

Nous ne pouvons que nous en réjouir après avoir réclamé pendant de nombreuses années qu’il fallait remettre du service public dans ce quartier.

Les travaux sont en cours depuis plusieurs mois afin de transformer le LCR laissé à l’abandon depuis des lustres par le bailleur du Palacio ex EFIDIS, fraîchement absorbé par CDC Habitat, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations (ces mêmes bailleurs à qui la loi permet d’attribuer des allègements de taxe foncière et dont NSAGV parlait au point 19 !), et finalement racheté par la Ville car CDC n’avait aucune vision pour ce lieu pas plus qu’il n’avait de volonté.

Le social, c’est surtout le qualificatif du bailleur mais cela ne va guère plus loin.

L’idée d’un équipement de proximité, c’est d’y associer les habitants et c’est ce qui fut fait dès le début de l’année 2020, avant les municipales : que veut-on y faire, comment…

Les habitants, réunis en atelier de travail, ont pu échanger et rendre leurs copies.

Vous vous doutez bien que la question de la dénomination du lieu a fait l’objet d’un atelier et la tendance qui se dégageait était plutôt de donner à ce lieu le nom d’une femme.

Et une femme qui soit engagée et militante car, après tout, si ce lieu voit le jour aujourd’hui et si les Espaces d’Abraxas respirent, c’est parce que les habitants ne se sont jamais résignés face à leur mise au ban de la ville.

Le nom d’Angela Davis semblait ressortir et faire consensus, mais celui de Louise Michel avait aussi été évoqué, ainsi que l’intitulé plus sobre Les Espaces d’Abraxas ou encore le nom de son auteur, Ricardo Bofill.

Ce dernier n’avait pas été retenu car il semblait que sa présence était prégnante dans son œuvre et qu’il n’était pas utile d’en rajouter.

À la rentrée, lors d’une réunion de Gestion Urbaine de Proximité, en visio-conférence, COVID oblige, l’état d’avancement des travaux a été fait aux participants et à la question du nom du centre socio culturel, il leur a été répondu qu’une concertation plus élargie aurait finalement lieu.

Soit ! Sauf que celle-ci n’a jamais vu le jour ou alors uniquement entre Madame La Maire et elle-même, peut-être en y conviant quelques proches, mais uniquement !

Elle l’a d’ailleurs confirmé en séance : « j’ai décidé ! ». La démarche participative et la concertation repasseront.

Ainsi va la démocratie à Noisy-le-Grand. Les habitants qui ont joué le jeu s’en rappelleront. Au revoir Angela et bonjour Ricardo !

Ce mépris est dommageable d’autant que l’un n’empêchait pas l’autre, respecter le choix de ceux qui ont participé, et rendre hommage à Ricardo Bofill en apposant une plaque à son nom sur un mur des Espaces d’Abraxas comme la signature qui manquerait à son œuvre si l’idée de Madame La Maire était de lui rendre hommage.

Nous ne reviendrons en revanche pas sur le verbiage de l’opposition lors de ce vote.

Ils n’ont jamais compris les Espaces d’Abraxas du temps où ils étaient dans la majorité (et voulaient les démolir) et n’y comprendront jamais rien, tout ripoliné de vert qu’ils soient maintenant.

SPORT

21. Attribution d’acomptes à valoir sur les subventions allouées à diverses associations sportives locales pour l’année 2021.

Une urgence qu’il ne faut pas louper selon nous …

La crise sanitaire et sociale frappe toutes et tous : agents du service public, salariés, entrepreneurs, petits chefs d’entreprise, indépendants, associations et notamment les associations sportives.

Celles ci font face à des difficultés financières dues au manque de réinscriptions des jeunes et moins jeunes noiséens à leurs sports favoris.

L’absence de renouvellement de licence a de multiples causes :  économique (perte d’emploi, problèmes financiers dus au chômage partiel, licences trop onéreuses, …), causes sanitaires (fermetures des structures par le gouvernement).

Si nous prenons acte de la rallonge de 150 000 € pour les associations (sportives ou pas) qui en feront la demande, nous ne savons pas ou presque rien sur la situation des clubs sportifs, y compris municipaux, et de leur devenir.

Aussi serait-il judicieux que la ville dresse un état des lieux dans le contexte actuel pour s’assurer et garantir leur pérennité.

Rappelons aussi que la sédentarité est la première cause de morbidité dans nos pays occidentaux et urbanisés tels que la France. En développant des maladies chroniques très graves, la sédentarité peut causer beaucoup plus de morts que l’épidémie du COVID par exemple. Le Sport et l’Activité Physique sont des vecteurs qui favorisent la santé de l’être humain définie par l’OMS.

Ces pratiques doivent à tout prix devenir prioritaires dans les schémas d’investissement locaux et municipaux. Pour une paix humaine et sociale, « un esprit sain dans un corps sain ».

22. Exonération à titre temporaire de la redevance relative à l’occupation du Stade Suzanne Lenglen par l’Association de Tennis de Noisy-le-Grand en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19

Notre point de vue sur le sujet …

Décision logique qui n’appelle pas de commentaire particulier à première vue. Pas d’activités sportives donc exonération de la redevance ! Par contre, quid du restaurant attenant qui, sauf erreur de notre part, dépend étroitement de l’activité du club de tennis et dont les vicissitudes, tout comme celles du club au fil des années et des mandats municipaux, sont bien connues de notre ville ?

Mais profitons de cette délibération pour vous interroger sur la situation de tous les clubs sportifs de la ville qui bénéficient d’équipements publics communaux … Comment cela se passe-t-il sur le plan d’un soutien financier approprié car nul doute qu’ils doivent être, eux aussi, dans une gestion critique et particulièrement tendue en ce moment ?

CULTURE

23. Approbation d’une convention de partenariat avec l’association Cultures du Cœur en Seine-Saint-Denis relative à l’invitation de personnes défavorisées à des spectacles programmés lors de la saison culturelle 2020-2021 à l’Espace Michel-Simon.

Il faut le dire …

Cette convention prévoit « la mise à disposition d’invitations au profit du public bénéficiaire de l’action de l’association, pour des représentations sélectionnées dans la programmation 2020-2021 de l’Espace Michel-Simon, à concurrence de 4 invitations au maximum pour certains spectacles, selon une répartition annexée à la convention. (…) »

Quelques lignes plus bas, nous pouvons lire que « La Commune de Noisy-le-Grand adhère et participe à cette démarche de démocratisation culturelle qui répond à sa volonté d’ouverture et d’accueil au plus grand nombre. »

Quelle générosité quand il s’avère que le nombre d’invitations est passé de 40, pour tout le département, en 2018 à 38 en 2019 et 26 en 2020 !

Très peu de noiséens, à nouveau, en bénéficieront… et encore, si les spectacles prévus ne sont pas supprimés pour raison sanitaire !

Une nouvelle fois, beaucoup de verbiage sur des intentions qui semblent relever de la charité !

Compte-tenu du contexte sanitaire, le monde de la culture a beaucoup souffert cette année. Combien de spectacles ont été supprimés en 2020 ? Combien le seront en 2021 ?

Quelle a été la solidarité financière de la commune au niveau des professionnels concernés qui ont travaillé à la préparation de ces spectacles (organisateurs, régisseurs, acteurs…) ? Ont-ils été dédommagés ?

Nous ne pouvons que déplorer qu’il n’y ait pas eu un mot relatif aux conséquences sur les professionnels concernés de la suppression des programmes culturels.

Ce point a été voté à l’unanimité, majorité et opposition, sans aucun commentaire des élus de l’opposition…

RESSOURCES HUMAINES

24. Attribution d’une subvention à l’Amicale du personnel de Noisy-le-Grand au titre de l’exercice 2021.

Evidemment…

25. Modification du tableau des effectifs du personnel permanent.

Et par ces temps de “sécurité globale”, à Noisy, on accélère …

La ville continue allégrement d’augmenter les effectifs de la police municipale alors qu’il faudrait redéfinir ses missions en renforçant la médiation et la proximité dans les quartiers.

La commune pourrait exiger de l’État l’augmentation des effectifs de la police nationale et tendre vers l’intégration des agents municipaux au sein de la police nationale avec, éventuellement, un co-financement de la commune.

Quant à augmenter les effectifs, elle pourrait renforcer ceux des ATSEM (agents territoriaux spécialisés dans les écoles maternelles) particulièrement sollicités pour assurer la sécurité des tous petits durant la pandémie.

DÉCISIONS DU MAIRE

26. Information du Conseil municipal sur les décisions prises par le Maire en application de l’article L. 2122-22 du Code général des collectivités territoriales.

On aimerait bien en savoir plus …

368 : Passation d’une convention relative à l’occupation temporaire d’un logement de type T3, situé au sein du groupe scolaire Joliot Curie, 72 rue du Docteur Jean Vaquier à Noisy-le-Grand.

374 : Passation d’une convention relative à l’occupation temporaire d’un logement de type T3, situé au sein du groupe scolaire Robert Desnos, 70 rue du Docteur Jean Vaquier à Noisy-le-Grand.

393 : Passation d’une convention entre la Commune et l’association Noisy-le-Grand Handball relative à la mise à disposition à titre gracieux d’un pavillon sis 42 rue des Houdements à Noisy-le-Grand.

404 : Exercice du droit de préemption urbain sur un bien sis 2 place des Fédérés, cadastré section BO n°64, constituant le lot n°133 de la copropriété.

405 : Exercice du droit de préemption urbain sur un bien sis 8 bis rue Pierre Brossolette, cadastré section AW n° 554 et AW 555.

410 : Exercice du droit de préemption urbain sur un bien sis 10 place des Fédérés, cadastré section BO n°96, constituant les lots n°85-215-216 de la copropriété.

411 : Passation d’un avenant n° 2 au marché n° 2017-059-01 conclu entre la Commune et la société INEO INFRACOM, relatif à la réalisation de travaux d’extension du système de vidéoprotection s’agissant du lot n° 1 portant sur les travaux de Génie civil.

412 : Passation d’un avenant n°4 au marché n° 2017-059-03 conclu entre la Commune et la société INEO INFRACOM, relatif à la réalisation de travaux d’extension du système de vidéoprotection s’agissant du lot n° 3 portant sur les travaux de câblage, réseau et vidéoprotection.

419 : Passation d’une convention entre la Commune et Monsieur Adrien PETIET en vue de l’occupation à titre temporaire d’une partie d’un local dit « relais de chasse » situé dans un ensemble immobilier sis 79 rue de la Maréchal à LE PLESSIS-TREVISE (94420)

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En début de séance, le conseil a été informé, puis a voté l’ajout de deux points à l’ordre du jour. Les voici :

ADMINISTRATION GÉNÉRALE

27. Urgence à délibérer sur les points n°28 et 29 de l’ordre du jour complémentaire.

Obligatoire pour valider le complément …

FINANCES ET COMMANDE PUBLIQUE

28. Décision modificative n°1 de l’exercice 2020 relative au budget annexe du cinéma le Bijou.

Pas de commentaire de notre part…

LOGEMENT ET HABITAT

29. Modification des délibérations n° 17/121 du 29 juin 2017 et n°18/190 du 6 décembre 2018 définissant le mode de calcul des charges relatives à l’eau et au chauffage pour l’occupation de logements situés dans les groupes scolaires de la ville de Noisy-le-Grand

Il s’agit simplement de valider un mode de calcul… applicable au 1er janvier 2021, d’où l’urgence à délibérer avant la fin de l’année …

QUESTION DIVERSE

La question que NSAGV aurait posé en séance…

Solidarités :

La France comptera d’ici la fin 2020 près de 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Alors que 20% des plus riches cumulent les deux tiers d’épargne, 20% des plus pauvres sont contraints à l’endettement. L’indécente euphorie boursière en témoigne amplement…

Le constat est catastrophique : Le chômage explose et devrait atteindre 11% de la population au premier semestre 2021, une partie de la jeunesse survit dans la précarité, le nombre de sans-abris augmente et parallèlement le gouvernement Macron multiplie les attaques contre les droits sociaux.

La crise de la COVID 19 a révélé une crise des inégalités sociales et territoriales en Seine-Saint-Denis où le taux de pauvreté culmine à 30%. Les associations caritatives constatent la déferlante de pauvreté dans les quartiers populaires par le nombre de colis alimentaires distribués et l’afflux de nouveaux bénéficiaires.

Face à cette explosion sociale qui va s’aggraver de semaines en semaines, Noisy Solidaire À Gauche Vraiment interpelle Mme Marsigny afin d’adopter un plan communal de lutte contre la pauvreté et la précarité.

Elle pourrait, dans l’urgence de l’hiver, mettre en œuvre des solidarités concrètes pour aider les plus démunis :

  • Ouverture d’un gymnase pour les sans-abris, leur fournir des Équipements de protection Individuelle (EPI), masques, solutions hydroalcoolique, un accompagnement social pour éviter le retour à la rue, une campagne de sensibilisation et de dépistage avec, par exemple, Médecin du Monde,
  • Le financement de repas pour les personnes sans papiers et la distribution de kits d’hygiène
  • Faire respecter le droit au logement pour tous par la mise en place d’un arrêté anti-mise à la rue
  • Mettre en place l’encadrement des loyers comme c’est déjà le cas dans plusieurs communes
  • Rendre publique la liste des logements appartenant à la ville et faciliter l’accès au logement des plus fragiles en développant les logements accompagnants (résidences sociales, pensions de famille, logements passerelles …).

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Comme d’habitude, un conseil municipal qui finit à plus d’heure. On se demande parfois s’il est tenu compte de la vie professionnelle des élu.es ! Si, si, ils y en a qui bossent, le lendemain … Et même pour le spectacle, c’est fatiguant !

Allez, à l’année prochaine … qui n’aura pas de mal à être meilleure que celle qui s’achève. C’est le mieux que l’on peut se souhaiter à toutes et tous.

Meilleurs vœux de “Noisy Solidaire A Gauche Vraiment !

Merci à tous les cerveaux et toutes les mains qui ont œuvré pour ce compte rendu !

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