Un peu de calcul pour faire travailler les méninges ?

Monsieur le Maire est de nouveau député !

Sans évoquer 1996, où lors d’une élection partielle, Michel Pajon était pour la première fois élu à l’assemblée nationale en remplacement de Monsieur Demuynck, élu sénateur, c’est trois élections législatives successives qui se sont soldées par la victoire du maire de Noisy-le-Grand.

Quels enseignements peut-on en tirer ?

2ème Tour

Année

Inscrits 

Votants 

exprimés

blancs et nuls

Abstention

1997

60 144

39 921

37 690

2 231

33,62%

2002

60 588

35 631

34 224

1 407

41,19%

2007

69 561

38 931

37 443

1 488

44,03%

Une abstention qui progresse de plus de 10 points en 10 ans pour un même type de scrutin. Avec une pointe à 5,59% en 1997, le nombre de bulletins “Blancs et Nuls” reste à un niveau comparable, eu égard au nombre de votants, soit 3,84 et 3,82%.

Année

M. PAJON

%

RPR (UMP)

%

Écart

1997

20 636

54,75

17 054

45,25

3 582

2002

17 892

52,28

16 332

47,72

1 560

2007

20 513

54,78

16 930

45,22

3 583

Au second tour, malgré un corps électoral qui augmente de 9417 personnes, avec un fléchissement sérieux en 2002 (-2744), Michel PAJON recueille sensiblement autant de voix en 1997 et 2007 (-123 en 2007). L’UMP ex RPR, malgré un recul en 2002 (-722) maintient globalement son score de 2ème tour entre 1997 et 2007 (- 124). L’augmentation du corps électoral sur 10 ans ne se traduit pas par un gain électoral significatif au second tour, ni pour l’un, ni pour l’autre, le niveau de l’abstention s’élevant parallèlement.

Rappel 1er tour 

Année

Inscrits

Votants

exprimés 

blancs et nuls 

Abstention

1997

60144

37814

36544

1270

37,13

2002

60588

38429

37838

591

36,57

2007 

69561

39750

39138

612

42,86

A l’exception du scrutin de 1997, le niveau de l’abstention augmente entre le 1er tour et le second, au détriment de ce dernier (+ 4,62% en 2002 et 1,17% en 2007). Comme pour l’augmentation du nombre de Blancs et Nuls, il apparaît que quelques électeurs, après leur choix du 1er tour, ne considèrent pas les deux candidats restant comme représentatif de leur point de vue, même par défaut.

A l’exception de l’année 1997, avec 2107 votants en plus au second tour et 1146 suffrages supplémentaires valablement exprimés, il convient de souligner une déperdition significative au second tour en 2002 comme en 2007, soit en 2002, moins 2798 votants et moins 3614 suffrages valablement exprimés, soit en 2007, moins 819 votants et moins 1695 suffrages valablement exprimés.

Même si l’année 2002 apparaît exceptionnelle, ce phénomène doit être observé, sans doute, comme un signe d’insatisfaction.

Année

Total Gauche estimé

%

Total estimé Droite + FN

%

Ecart

1997

18104

49,54

18440

50,46

-336

2002

17930

47,39

19908

52,6

-1978

2007

18225

46,56

20913

53,43

-2688

Autre indicateur brut qu’il conviendrait d’affiner bureau par bureau, il semble que le nombre de suffrages potentiellement imputable à la Droite et l’Extrême Droite, selon les indications du 1er tour, soit en constante progression depuis 1997.

Dans le même temps, le total potentiel de suffrages de Gauche reste globalement stable (+121 de 1997 à 2007).

Au delà de la personnalisation des scrutins, la modification de la sociologie urbaine de la 13ème circonscription, en particulier à Noisy le Grand, semble profiter a priori à la Droite et son extrême, y compris en tenant compte de candidatures plus fantaisistes. Sous réserve que le raisonnement arithmétique soit juste, l’écart est potentiellement de 6 à 7 points de %.

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