Suite remue-méninges ?

Année

M. PAJON

%

Autres Gauches et Verts

%

Cumul RPR (UMP) et UDF

%

FN et MNR

%

1997

11 276

30,86

6 828

18,68

9 432

25,81

6 421

17,57

2002

12 966

34,27

4 964

13,12

13 712

36,24

4 897

12,94

2007

13 344

34,09

4 881

12,47

18 002

45,99

1 956

4,99

Autre enseignement, le cumul des voix identifiées de gauche (hors candidatures plus absconses). Si en 1997, le total de ces voix permet à la Gauche d’être majoritaire par rapport à la Droite républicaine et l’extrême-droite (+2 251 voix), la tendance change en 2002 où ces derniers passent devant la Gauche en totalisant 679 voix de plus. Idem en 2007, y compris en tenant compte de l’affaiblissement de l’extrême-droite, en totalisant potentiellement 1733 voix d’avance.

Ce raisonnement tient compte de la revendication de deux candidats d’appartenir à la majorité présidentielle et d’un troisième identifié comme divers Droite sur le site du Ministère de l’Intérieur.Le delta entre le résultat obtenu par l’UMP au second tour et le cumul possible du 1er tour s’élève à moins 1072 voix, en ne comptant pas les voix d’extrême-droite.

Par équivalence, le score de Michel Pajon, au second tour, passe de 18 225 voix possibles à 20 513, soit 2 288 voix.

Ce ne sont pas a priori seulement les abstentionnistes du second tour qui peuvent faire la différence, l’abstention augmentant d’un tour de scrutin à l’autre.

Deux explications possibles et cohérentes : 

  • une partie des électeurs de droite a clairement, comme invités publiquement  par leurs candidats du 1er tour (Rossignol et Allemon), voté Michel Pajon.
  • une partie des électeurs de droite et d’extrême-droite, présents au 1er tour, ne s’est pas déplacée au second alors que de nouveaux électeurs de gauche le faisaient. 

C’est donc un triple « phénomène » qui, vraisemblablement, a permis la victoire de Michel Pajon, triple phénomène qui passe :

  • par le transfert volontaire de voix de droite ou d’extrême-droite sur son nom,
  • par le vote d’abstentionnistes de gauche, non venus voter pour le 1er tour,
  • par l’abstention délibérée d’électeurs de droite ou d’extrême-droite au 2ème tour. 

Le scrutin du 1er tour n’ayant pas vu le dépôt d’une candidature du Modem, même si un candidat s’est réclamé de l’écurie François Bayrou, il est difficile d’interpréter un transfert total des voix recueillies par ce dernier vers Michel Pajon au second tour.

En reprenant l’analyse émise sur le plan national par les instituts de sondage à propos des électeurs du Modem, il est évoqué un transfert de l’ordre de 55% des voix en faveur de la Gauche au 2ème tour. Dans ce cas de figure, les 1 915 voix de M. Rossignol auraient pu se répartir à hauteur de 1 053 voix en faveur de Michel Pajon. 

Force est de constater que ce n’est pas suffisant pour valider les écarts entre les deux candidats.

Enfin, si l’on retient l’hypothèse d’une déperdition de l’ordre de 5 à 10% des voix des autres formations de Gauche au second tour, c’est encore de 250 à 500 voix qui pourraient manquer à l’appel.

Dans tous les cas de figure, ce sont bien les électeurs de droite et d’extrême droite qui semblent faire la différence la plus significative, soit par leur abstention, soit par leur vote en faveur de Michel Pajon au second tour.

Au demeurant, dans la mesure où il n’y pas de progression constatable en voix, entre 1997 et 2007, sauf par rapport à 2002, alors que le corps électoral a augmenté très sensiblement, le débauchage a fonctionné.

Le Député nouveau est donc arrivé, à la fois en raison d’un contexte général d’équilibrage très relatif à Gauche puisque la Droite a une majorité absolue au final à l’Assemblée et, à la fois en raison d’un micmac local à droite !

L’objectif de Gauche étant de battre l’UMP, on ne va pas s’en plaindre puisque sa représentante a été battue dans la 13ème circonscription.

Reste que les chiffres parlent d’eux même pour l’avenir…

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