Peur de la démocratie ? Sans doute…

Par lettre en date du 15 janvier 2007, Monsieur le Maire vient de confirmer qu’il n’y aurait pas de tribune du groupe des Élus Communistes dans Noisy Magazine, pratique pourtant largement répandue et reconnue dans toutes les municipalités ou collectivités territoriales pour toutes les formations politiques.

L’argument ? La majorité municipale a sa tribune et chaque formation de l’opposition devrait en avoir une comme le prévoit le Code général des collectivités territoriales. Ce que ne dit pas Monsieur le Maire, c’est que, d’une part, la majorité du conseil municipal à Noisy le Grand, c’est celle du Parti Socialiste à lui tout seul, et que, d’autre part, il aura fallu une action devant le tribunal pour que ce droit élémentaire soit reconnu, normalement et peut-être prochainement à … l’UMP.

Quand aux autres formations de la majorité, il faudrait s’en tenir à une expression trimestrielle … partagée, consensuelle alors que Monsieur le Maire est majoritaire avec sa seule formation politique ! Effectivement, pourrez vous vous dire et … nous dire, cela s’est fait régulièrement tant bien que mal depuis 2001!

Mais, voilà, cela ne se fait plus pour cause de censure répétée depuis plusieurs mois au fur et à mesure des désaccords publics qui se sont exprimés au sein de la dite majorité. Après un consensus de façade devenu, jour après jour, de plus en plus inacceptable en raison de l’évolution municipale sur de nombreux dossiers, comme l’adage le dit bien “il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas”, nous avons signifié officiellement à Monsieur le Maire, et cela depuis plus de deux mois (cette lettre sera publiée en son temps), que la somme de nos désaccords était trop importante pour être tue.

Nous lui indiquions, entre autre chose, précisément que ” Partant de cette réalité, nous continuerons de soutenir l’action de la majorité municipale à chaque fois qu’elle s’inscrira dans une politique de gauche sans équivoque car nous ne la confondons pas avec celle que peut mener la droite dans le pays. Nous apprécierons chaque dossier en toute liberté de jugement et de vote, et non pas les seuls dossiers nouveaux qui fondent nos désaccords actuels. Par vos choix, vous nous avez mis, et vous nous mettez encore plus aujourd’hui, dans l’obligation d’assumer publiquement un soutien autonome et critique, le cas échéant, à la politique que vous conduisez au nom de la majorité municipale dont nous assumons une part de l’activité. C’est donc en toute cohérence qu’il est devenu nécessaire, et nous le revendiquons, de créer une tribune attribuée à chaque formation politique présente au sein du conseil municipal dans la revue de la ville « Noisy Magazine ». Enfin, à ce jour, vous voudrez bien considérer que le groupe des Élus Communistes de Noisy le Grand se compose des cinq élus dont les noms suivent :·BAILLIA Danielle, COMAS Laurent, DJERFAF Yamina, DOUSSAIN Etienne, REMBECKI Odile.

N’ayant pas reçu de réponse à une lettre, pourtant officielle et pourtant postée avec accusé de réception, il était bien naturel et logique de notre part de proposer une tribune des Elus Communistes pour le prochain numéro de Noisy Magazine … car qui ne dit mot consent, c’est connu !

Eh bien, c’est loupé, “notre très cher ami ” Monsieur le Maire ne l’entend pas de cette oreille démocratique ! Nous n’avons certainement pas les mêmes désirs d’avenir vraisemblablement !

Alors, comme il y a des choses plus importantes dans la vie que les petits sursauts autoritaires d’un rédacteur en chef de revue municipale, nous publions nous même ce texte sur notre blog.

Bonne lecture de la tribune des Élus Communistes que vous ne lirez pas, encore une fois, dans Noisy Magazine…

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C’est fou ce que le temps passe vite !

En 1995, déjà 11 ans, une nouvelle majorité prenait en charge les affaires de la ville de Noisy… Le temps du bilan approche. Il sera important, nuancé et confirmera aussi, sans aucun doute, les débats entre les partis qui composent la majorité et, bien sûr, avec l’opposition municipale de droite comme de gauche.

Une chose est certaine : le débat, fût-il vif, est une nécessité démocratique qu’il faut soutenir, élargir autant que possible et plus encore.

Soutenir et élargir, c’est s’efforcer de développer les espaces démocratiques indispensables, y compris de nouveaux, ceux qui permettent la rencontre permanente avec le plus grand nombre des acteurs de la vie municipale. Rencontre qui permet de construire « du vivre ensemble », les relations sociales qui font la qualité de ce dernier et qui autorise, chacun, chacune, à se sentir légitimement propriétaire d’un avenir commun.

La dynamique des projets municipaux est à ce prix, sous risque de n’être que des constructions plaquées sur le quotidien de la population, constructions périlleuses parce qu’elles éloignent le citoyen de ceux qui le représentent. Pire, car pouvant accentuer abstentionnisme et désintérêt pour les affaires publiques.

Le débat sur l’aménagement urbain en est une preuve évidente comme les enquêtes publiques en cours en témoignent. Sur la sécurité, la vidéosurveillance, la police municipale, pas moins. Sur la santé, une autre avec le devenir du centre municipal et de la clinique privée.

Idem, pour le logement social, dont la réalité nationale nous rattrape, sans que la bonne foi des uns et des autres ne soit en cause mais simplement parce que Noisy fait partie de cette réalité. A ce propos, le rapport 2006 de la Fondation Abbé Pierre sur le logement pose crûment les termes de cette dramatique question et montre que les effets d’annonce ne règlent rien. Au contraire !

Meilleurs vœux à toutes et tous.

Pour les Élus Communistes

Etienne DOUSSAIN

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