Politique du pire ?

Souriez, vous êtes filmés !

Surveiller, punir, c’est du pareil au même !

RÉPRESSION DE LA DÉLINQUANCE OU PRÉVENTION ?

La loi sur la prévention de la délinquance est examinée en seconde lecture au Sénat.

Le Maire est désigné comme le « pivot » de la prévention de la délinquance. Le projet en débat accorde ainsi aux Maires le droit au « rappel à l’ordre » de leurs administrés. Il l’autorise, entres autres, à « mettre en œuvre un traitement automatisé de données à caractère personnel, relatives aux enfants en âge scolaire de sa commune » qui pourra aboutir à terme à la mise sous tutelle des allocations familiales.

Ce projet de Sarkozy ne fait que stigmatiser les jeunes des quartiers, particulièrement les mineurs et leurs familles.

Alors que la révolte de l’automne 2005 a montré aussi des jeunes diplômés sans avenir. Dans notre département : 80 % des interpellés étaient inconnus des services de la justice … les petites villes de province et villages n’étaient pas épargnés.

Et que dire de la délinquance en col blanc qui ne cesse de progresser ! Selon l’Observatoire National de la Délinquance (OND), dans son bilan mensuel publié le 12 décembre 2006, note que les infractions économiques et financières ont augmenté de 6,06%, particulièrement les escroqueries et abus de confiance qui enregistrent un bond spectaculaire de 14,74 %. Singulièrement, aucune mesure nouvelle de « prévention » n’est annoncée !

Des syndicats d’enseignants, de travailleurs sociaux s’élèvent très vivement contre le rôle qui leur serait confié dans la transmission d’informations aux Maires pour constituer un fichier. Le réel problème de l’absentéisme scolaire ne sera certainement pas réglé par ce qui peut s’apparenter à la délation. .

Pour sa part, l’Association des Maires de France a obtenu que la création par les Maires d’un Conseil des Droits et des Devoirs des Familles ne soit pas obligatoire mais facultative.

Des propositions alternatives ont été formulées par la LCR, le PCF et les Verts en matière de « justice, sécurité, liberté », en commun avec le Syndicat de la Magistrature, l’Observatoire International des Prisons et la Ligue des Droits de l’Homme :

En matière de police :

  • supprimer les brigades anti-criminalité (BAC) qui interviennent depuis 1996 spécialement dans les « quartiers sensibles »,
  • rétablir une police de proximité non armée, 
  • assurer la présence d’un avocat dès la première heure des gardes à vue.

En matière de justice :

  • dépénaliser certains délits, 
  • supprimer la comparution immédiate, 
  • donner de véritables moyens au service public de la justice, notamment pour la protection de la jeunesse, l’aide juridictionnelle, 
  • mais aussi la transformation du Conseil supérieur de la magistrature et la suppression des juges de proximité.

www.forum-alternative.fr 

Danielle Baillia

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