L’affaire “VW-Forest” rend plus urgents que jamais les changements structurels dans l’Union européenne
Une délégation du groupe GUE-NGL du Parlement européen, conduite par Francis Wurtz, a été reçue mardi dernier pendant plus d’une heure dans l’usine Volkswagen de Forest (Bruxelles) par les représentants des syndicats FGTB, CSC (chrétiens), et du syndicat représentant les travailleurs des entreprises sous-traitantes. Auparavant, la délégation s’était entretenue avec les nombreux travailleurs présents.
Francis Wurtz a exprimé la solidarité du groupe GUE-NGL sur trois terrains:
1) l’emploi: la préservation du plus grand nombre d’emplois et la création d’emplois de substitution afin qu’aucun travailleur de l’entreprise ne soit au chômage
2) les indemnités : le groupe Volkswagen doit être mis en demeure d’assurer pleinement ses responsabilités en la matière. Indépendamment des fonds structurels dont dispose déjà la Belgique, l’Union européenne doit contribuer à cette indemnisation.
3) la stratégie économique mise en œuvre au nom du “marché unique européen” : celle-ci prône systématiquement la “réduction des coûts du travail”, met en avant la “shareholder value”, autrement dit la loi des actionnaires, et contribue par voie de conséquence à la mise en concurrence permanente des travailleurs et au chantage à la délocalisation. On touche là au cœur de “l’Europe libérale”. Seule une rupture avec ces orientations peut ouvrir la voie à une “Europe sociale”.
Tous les présents ont partagé l’indignation devant la tentative de certains responsables politiques d’opposer les travailleurs allemands et belges. Tous ont à l’inverse considéré la nécessité d’affirmer leur communauté d’intérêts et de manifester leur solidarité mutuelle. Dans cet esprit, le groupe GUE-NGL a invité les responsables syndicaux à se rendre au Parlement européen en forte délégation lors du débat qu’il a réussi d’inscrire à l’ordre du jour de la session parlementaire du 29 novembre en fin d’après-midi.
Le groupe GUE-NGL sera également présent à la manifestation européenne de solidarité du samedi 2 décembre à Bruxelles. “Par ces initiatives, notre délégation a travaillé pour l’idée européenne, a affirmé Francis Wurtz, en faisant vivre une conception de l’Europe dans laquelle les travailleurs européens puissent se reconnaître.