Une délégation en moins, dix de retrouvées… Tout le monde sait ça !

Le conseil municipal du jeudi 23 novembre a eu à se prononcer sur la suppression de la délégation de Maire-Adjoint de notre camarade, Yamina DJERFAF. Si son changement de situation professionnelle (principale de collège) a pesé sur sa disponibilité de ces derniers mois, comme elle le dit elle même, il est bon de porter à la connaissance de tous les termes de sa déclaration. Déclaration qui confirme, qu’au delà d’absences lors de plusieurs conseils municipaux alors qu’elle n’avait pas de dossier à présenter, à l’exception du 20 juillet 2006 et du 12 octobre dernier (ce qui ne veut pas dire méconnaissance des dossiers et absence totale sur le terrain), la décision du maire et puis, celle du conseil approuvée, hier soir, par 26 voix (PS-MRC), 6 contres (5 PCF et 1 non inscrit) et 10 blancs (UMP, UDF, Verts), est plus que discutable, surtout, quand Monsieur le Maire, quasiment la main sur le cœur, dit publiquement qu’il va s’occuper de tout dorénavant directement et qu’il ne savait pas ce que son adjoint avait déjà dit !

Nous, nous croyons nous souvenir, par exemple, de nos interventions préoccupées sur l’avenir de la clinique de la Croix Aux Biches, celle de l’Union Locale CGT et des salariés de cet établissement. Nous nous souvenons, en outre, de la réflexion, partagée à l’époque, de la majorité en 1995 sur l’avenir du Centre Municipal Marie Curie …

Comprenne qui pourra !


“Monsieur le Maire,Vous m’avez adressé le 13 octobre dernier un courrier recommandé m’informant que  vous mettiez fin à la délégation que vous m’aviez confiée en mars 2001. Ce soir, il est question de mettre fin à mes fonctions d’adjointe au maire. Le motif invoqué : mon indisponibilité.

S’il est incontestable que mes fonctions professionnelles prennent un temps considérable, il est nécessaire de rappeler ici, les événements que nous avons connus en novembre 2005. Ceux-ci n’ont pas été sans conséquences sur le comportement global de la jeunesse et plus globalement sur la quiétude des établissements scolaires de Seine Saint Denis et d’ailleurs. 

Mais il nous faut aborder les vraies questions, celles qui vous ont conduit Monsieur le Maire à prendre la décision de modifier le rapport des forces à l’interne de votre majorité municipale. Car il s’agit bien de cela. Dans une situation ordinaire, vous auriez convié le président du groupe communiste à discuter en ma présence des conséquences pour la ville de mon affectation professionnelle. Dans une situation ordinaire, vous auriez pris votre téléphone et m’auriez appelée comme vous avez su le faire pour des motifs qui vous intéressaient en d’autres temps.

Dans le cas présent, point de coup de fil, point de discussion avec vos partenaires de la majorité municipale, juste un courrier recommandé, un appel de votre secrétariat me demandant de rendre le téléphone portable et il y a quelques jours, le ménage de mon casier en mairie que vous avez soigneusement organisé. 

Il existe sans doute de multiples raisons à ce comportement, mais là n’est pas mon propos. Je souhaite seulement attirer ce soir l’attention du conseil municipal sur deux dossiers celui de la santé et celui du RMI.

Le centre de prévention Marie Curie n’est pas une priorité municipale, cela nous le savions tous. Il n’était pour autant pas prévu dans nos engagements communs de le vider de son contenu au fil des années.

Dois-je ici vous rappeler qu’avec le départ du médecin que vous avez décidé de ne pas remplacer, ce sont les vaccinations pour la population, les consultations de médecine du sport et de nutrition, le dépistage des cancers du colon qui ont disparu de l’offre de soin à Noisy le Grand.

Mais c’est aussi la consultation anti-tabac que vous aviez pourtant actée et lors d’une réunion du bureau municipal et annoncée dans le bulletin municipal portant sur le bilan de mi-mandat qui n’aura pas vu le jour, malgré les financements croisés de L’État qui étaient accordés pour son ouverture.

Que dire de plus, si ce n’est que le médecin a été contrainte de démissionner compte tenu des réponses que vous avez apportées à  ses demandes d’amélioration de sa situation en terme de rémunérations ?

Dois-je ajouter qu’en quatre ans, ce sont les emplois d’animatrice de prévention santé, et de secrétariat qui ont été supprimés en même temps qu’il était confié de nouvelles missions à la responsable du centre.

Dois-je également vous rappeler que la prévention n’existe pas sans soins (je me réfère là aux normes de l’OMS en matière de santé qui définissent 4 niveaux de prévention) ou en tout état de cause sans information sérieuse portée par des professionnels de la santé.

Ainsi, depuis le départ du médecin il ne peut plus y avoir de collaboration avec l’ensemble des acteurs chargés de la prévention sur la commune.

Qu’ajouter, si ce n’est encore qu’il a fallu près de deux ans pour que la convention avec le conseil général qui a été votée lors du dernier conseil municipal soit enfin prise en compte par vos services.

Si ce n’est encore qu’aucune réponse n’a été apportée aux médecins du secteur libéral concernant la permanence des soins sur la commune.

Enfin que la clinique quittera la ville dans quelques mois et qu’ainsi les Noiséens, qui sont loin d’être les mieux lotis de la région quant à l’accès aux soins, perdront encore un peu.

Un mot sur le RMI, dispositif je le rappelle pris en charge par le Conseil Général puisque la Loi lui confère cette responsabilité.

Comment ne pas vous rappeler que vous avez refusé de prolonger le contrat de la cheffe de projet sans même devoir m’en informer, qu’aucune des propositions que j’ai pu faire n’a été suivie d’effets, ni en terme de structure [comme] la demande d’embauche de deux agents supplémentaires dont les salaires et charges sont entièrement financés par le Conseil Général pour mieux répondre aux besoins d’une population sans cesse en augmentation, la mise en place d’une structuration qui évite la confusion entre aide sociale et outils d’insertion, ni en terme d’outils d’insertion comme par exemple, les jardins d’insertion sur lesquels nous avions travaillé le service et moi-même pendant un long moment en partenariat avec deux associations de la commune.

Un mot pour terminer, quoi qu’il advienne de cette délégation, il est urgent à Noisy le grand de se préoccuper aussi de « état de complet bien-être physique, mental et social et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » de la population (définition de la santé selon l’OMS).


Niveaux de prévention (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9vention#Niveaux_de_pr%C3%A9vention)

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit trois niveaux de prévention :

  • La prévention primaire : Ensemble des actes destinés à diminuer l’incidence d’une maladie, donc à réduire l’apparition des nouveaux cas. En agissant en amont cette prévention empêche l’apparition des maladies, elle utilise l’éducation et l’information auprès de la population.
  • La prévention secondaire : Ensemble d’actes destinés à diminuer la prévalence d’une maladie, donc à réduire sa durée d’évolution. Intervient dans le dépistage de toutes les maladies et comprend le début des traitements de la maladie.
  • La prévention tertiaire : Ensemble des actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives dans la population, donc à réduire les invalidités fonctionnelles dues à la maladie. Agit en aval de la maladie afin de limiter ou de diminuer les conséquences de la maladie et d’éviter les rechutes. Dans ce stade de prévention les professionnels s’occupe de la rééducation de la personne et de sa réinsertion professionnel et sociale.

A noter qu’une autre prévention existe :

  • La prévention quaternaire : Consiste en l’accompagnement du mourant, c’est l’ensemble des traitements et soins palliatifs donnés par les professionnels de santé. Car toute personne a le droit de mourir dignement et sans souffrance”

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