Préambule : la crise sanitaire majeure que traverse notre pays a imposé un gel temporaire de l’activité institutionnelle habituelle sur le plan municipal. L’état d’urgence sanitaire a délégué, de fait, aux maires, qu’ils aient été élus dès le 1er tour des élections municipales ou non, des prérogatives majeures dans l’organisation des actions locales contre la pandémie. Cela étant, nombreuses de ces prérogatives étaient déjà contenues dans la large délégation de pouvoir, y compris de police, accordée au maire, votée par la majorité municipale en début de mandature. Noisy Solidaire À Gauche Vraiment ! s’y était opposé, contestant ainsi le renforcement d’un fonctionnement vertical, selon nous, peu démocratique.
Pour autant, les modalités des mesures de confinement, décidées par le gouvernement d’Édouard Philippe et le président Macron, ont incombé pour une bonne part aux collectivités locales, sous le contrôle des préfets, sans que ces dernières puissent les contester réellement.
Cela est particulièrement vrai, dorénavant, avec la procédure de déconfinement et la réouverture des écoles que les communes doivent gérer dans l’urgence et l’incertitude.
Noisy Solidaire À Gauche Vraiment ! s’est exprimé sur ce sujet et maintient qu’il était nécessaire de laisser du temps au temps pour organiser ce processus. C’est vrai pour les écoles, c’est vrai pour les transports, c’est vrai pour l’activité économique. Nous espérons vivement nous tromper en dénonçant une reprise plus hasardeuse que certain-nes pourraient le croire. La question, ce n’est pas de dire non, mais de dire comment, dans quels délais et avec quels moyens.
Sur la question de l’organisation, de toute urgence selon certains, d’un conseil municipal, il est bon de rappeler que c’est le maire qui en fixe l’ordre du jour et détermine sa régularité dans le respect de la loi. Que cela nous plaise ou non !
Pour autant, sans être signataire d’une récente lettre collective d’élus de l’opposition, le bon sens démocratique suppose, effectivement, qu’un conseil municipal puisse être organisé dans les meilleurs délais par visioconférence pour respecter les gestes barrière. C’est bon pour l’opposition et c’est bon pour la majorité municipale.
En ce sens, la réunion du 6 mai vient de permettre de relancer, modestement mais sûrement, le fonctionnement démocratique dont la ville a besoin, malgré la pression constante depuis début mars de l’épidémie. C’est une bonne nouvelle !
Nous avons choisi de faire un compte rendu exhaustif de cette initiative attendue en résumant, le mieux possible, ce qu’ont dit le Maire et son 1er adjoint et notre intervention.
COMPTE RENDU DE LA VIDÉO-CONFÉRENCE
DES PRÉSIDENTS DE GROUPES DU CONSEIL MUNICIPAL
DE NOISY-LE-GRAND LE 6 MAI 2020 À 16h30
Présent-e-s :
Brigitte Marsigny, Maire, Éric Allemon, maire-adjoint au personnel et aux finances
Françoise Guiche, Emmanuel Constant, Vincent Monnier, Michel Miersman, Michel Barbiéri
Mme Marsigny a déclaré qu’elle organisait cette réunion limitée aux Présidents de groupes suite à la demande de deux élus de l’opposition qui souhaitaient la tenue d’un Conseil municipal. Elle estime que la tenue d’un Conseil municipal ordinaire n’est pas à l’ordre du jour, car cela suppose des thèmes et préparer les dossiers. Elle estime que ce serait trop compliqué en ce moment pour les services de la mairie et que le temps de la gestion de la crise n’est pas le même que le temps politique et des échéances électorales.
Elle a ensuite exposé les actions liées à la crise sanitaire :
Deux distributions de masques offerts par la Région ont été organisées à a la gare routière du Mont d’Est par quelques élu-e-s de la majorité et un-e élu de l’opposition. L’une avec Emmanuel Constant, l’autre avec Françoise Guiche. Pour les prochaines distributions, Michel Barbiéri, Michel Miersman et Vincent Monnier seront également sollicités.
Distribution le 6 mai de masques aux personnes vulnérables et aux personnes âgées assurée par les services de la ville et par les élus. Elle sera terminée d’ici la fin de semaine. Une lettre vient d’être envoyée à tous les noiséens aujourd’hui pour connaître leurs besoins (nombre de personnes par foyer pour déterminer le nombre de masques- 2 par personne).
Ils pourront faire leur demande en ligne ou par téléphone.
Suite à la décision du Président de la République de ré-ouvrir les écoles à partir du 12 mai, elle indique avoir eu plusieurs échanges avec le Préfet et l’inspectrice d’académie et consulté les représentants des parents d’élèves. Elle souligne que les modes de concertation engagée par certains élus ne lui paraissent pas la bonne méthode et estime qu’il faut être tous soudés et aller dans le même sens.
Le protocole sanitaire envoyé par le Ministère de l’Éducation nationale comporte des règles très strictes. Alors que les enseignants doivent indiquer le nombre d’enfants par classes (sachant qu’il faut 4 m² par enfant), elle ne maîtrise pas à ce jour le nombre d’enseignants et d’enfants qui seront présents. 40 ont été accueillis jusqu’à présent.
Elle a donc déclaré au Préfet et au Recteur qu’il est impossible matériellement d’ouvrir avant le 18, or ce sera pour deux jours de classe. La reprise pourrait éventuellement être reportée au 25 mai (sachant qu’à l’heure où ce compte-rendu est écrit, la Mairie a officiellement communiqué sur une reprise progressive à partir du 18 mai). Elle n’a pas encore de réponse. La ville sera prête mais ce sera compliqué pour les enseignants présents à l’école le 11 mai d’organiser les classes sans connaître le nombre d’élèves.
Le Rectorat a indiqué que les enfants des soignants, des enseignants, des agents municipaux, des policiers municipaux et des parents qui ne peuvent pas être en télétravail seront prioritaires.
Le personnel de la ville est mobilisé. Se posent aussi la difficulté de faire déjeuner les enfants en classe pour les élémentaires et au réfectoire pour les enfants en maternelle. Elle dira au cours de la réunion qu’elle est consciente que pour de nombreux enfants, le repas à l’école est le seul de la journée.
Malgré toutes les incertitudes et les difficultés pour la réouverture des écoles, Mme Marsigny indique qu’elle n’a pas le choix, qu’elle ne peut enfreindre la loi et doit rechercher les meilleures dispositions protectrices et organisationnelles.
Point sur les ressources humaines :
M. Allemon a informé que 54 agents municipaux sont susceptibles d’avoir été contaminés par le Covid-19, mais pas durant la période de confinement. Malheureusement 2 cas graves et fort heureusement pas de décès.
Une cellule de crise a été mise en place par le Directeur Général des Services dès février.
Le 3 mars, les premières mesures ont été prises pour assurer la sécurité des agents en contact direct avec le public. Un Plan de Continuité d’Activité (PCA) a été élaboré : entretien des locaux, désinfection quotidienne des surfaces, essuie-mains à usage unique, mesures barrière auprès des agents, communication vers le public.
Des équipements individuels (gel hydroalcoolique, lingettes désinfectantes, masques) ont été fournis aux agents en contact avec le public (police, accueil, voirie).
Le 17 mars à midi, l’ensemble de la population ayant été confinée, les agents ont été invités à rentrer à leur domicile, hormis les agents mobilisés pour assurer les missions du PCA et l’accueil des enfants des personnels soignants en établissement d’accueil de jeune enfant ou en classe (une école).
Le PCA a été finalisé dès le début de la crise sanitaire, avant le confinement. Il a été mis en œuvre par le Directeur général des services pour répondre aux exigences d’organisation des services.
Depuis le 17 mars, l’évaluation de la situation a conduit au maintien des missions essentielles, à l’arrêt temporaire de certains services et au maintien en télétravail d’autres services, lequel a été fortement amplifié pendant toute cette période.
La prolongation de la période du confinement a conduit à adapter l’application du PCA, notamment par le développement de missions en télétravail pour des missions non identifiées comme prioritaires au départ, mais nécessitant néanmoins à la longue l’intervention des agents.
Dans la perspective de la sortie du confinement, la cellule de crise a utilisé un Plan de reprise des Activités (PRA) organisant la réouverture progressive des services publics.
Ce plan devra permettre l’accueil du public sur des missions essentielles : garantir la sécurité sanitaire du public et du personnel, permettre aux agents une reprise d’activité progressive en tenant compte des difficultés psychologiques liées à cette reprise après une longue période d’absence. Dans cette perspective, le PRA a déterminé les mesures de protection sanitaires à mettre en place : l’entretien des locaux, la distanciation entre les agents qui reprendront leur service.
Tous les services font actuellement l’objet d’une analyse précise de l’organisation des locaux afin de déterminer le nombre d’agents susceptibles de travailler dans le même espace.
Les dotations de masques ont été remises aux directions des services municipaux le 5 mai. Il y aura pour les personnes le nécessitant des masques chirurgicaux, voire des masques FFP2. Tous les agents bénéficieront d’une dotation de 5 masques lavables en tissu pour leur permettre de se protéger, non seulement sur leur lieu de travail mais aussi pendant leur trajet domicile/travail.
M. Allemon a tenu à féliciter l’investissement très important des agents. Des agents en vacances ou dans des services fermés se sont volontairement inscrits pour participer à des missions, aider d’autres services ou la population. Il associe à son hommage les directeurs qui ont dû jongler avec tous ces événements et qui ont travaillé intensément. L’ensemble de la direction générale était présente en permanence. Des agents ont travaillé en présentiel durant cette période (400), d’autres ponctuellement, d’autres en télétravail.
Une réunion avec les organisations syndicales des employés communaux s’est tenue la semaine dernière pour aborder plusieurs points.
Concernant les congés imposés, la Maire rappelle qu’elle pouvait imposer de retirer 5 jours par mois. Elle a pris la décision, vu l’investissement des agents, de ne pas leur infliger une double peine en leur imposant des vacances pendant la période de confinement.
Pour ce qui est des vacances en soi, la règle sera maintenue. Les agents devront poser 20 jours entre juin et octobre 2020. Ces 20 jours seront respectés comme chaque année, de façon réglementaire.
Des agents avaient posé des vacances lors du confinement. Qu’ils soient venus aider ou pas, la Maire a considéré comme pour les autres, qu’on ne leur compterait pas dans cette période de confinement. C’est validé et accepté par l’ensemble des organisations syndicales.
La prime : La maire a fait une proposition avec trois niveaux, qui aurait été validée par les organisations syndicales :
- 1.000 euros maximum par agent présent 35h par semaine pendant cette période de confinement.
- un autre niveau pour ceux présents pendant quelques heures,
- et un troisième niveau pour ceux en télétravail.
(Dans l’immédiat, difficile d’avoir un avis définitif sur ce point. Par exemple, en quoi le télétravail aurait été « moins productif » qu’une activité avec présence dans les services ? Qu’en sera-t-il pour les agents confinés en raison d’un risque médical ? Que se passera-t-il pour les agents contaminés et malades durant leur service ou non ? Dans de telles conditions, il est évident que les propositions publiques des organisations syndicales représentatives du personnel communal seront indispensables pour forger notre appréciation …)
Ce mercredi, une réunion est organisée avec le Directeur général des services, l’ensemble des DGA, le Comité Technique et le CHSCT pour revoir certains points comme les vacances et la mise en place de la reprise à partir du 11 mai
Point sur le volet financier :
M. Allemon a indiqué qu’Il y a pendant cette période de confinement des plus et des moins avec
- des dépenses en moins (spectacles, animations, …).
- des dépenses en plus : par exemple, l’achat de masques dont 10 000 masques FFP2 pour 33 600 euros. La ville a également commandé 40 000 masques chirurgicaux pour les agents d’accueil, la police municipale, … et 167 000 masques alternatifs, pour un montant environ de 150 000 euros. C’est une somme très importante mais prioritaire pour la santé des agents et de la population.
Globalement, selon lui, les économies liées à la réduction de l’activité municipale s’élèveraient aux alentours de 743 000 euros et les dépenses supplémentaires atteindraient 1 300 000 euros. Le surcoût estimé de la crise sanitaire va encore évoluer dans les deux sens, il pourrait se monter à environ 600 000 euros.
(Est-ce que les réaménagements des écoles et de tous les lieux accueillants du public, enfants et adultes, sont déjà inclus dans cette estimation ? Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il faudra que cela soit compensé puisque l’État s’est défaussé de responsabilités importantes sur les communes. On ne voit pas en quoi le surcoût lié aux mesures de déconfinement scolaire devrait être intégralement supporté par les collectivités locales… D’une façon générale, il nous apparaît prématuré de pouvoir chiffrer exactement la réalité de l’impact de la crise sanitaire pour la commune. Par contre, à l’évidence, nous demandons d’ores et déjà que soit lancée une étude chiffrée de cet impact, service par service, activité par activité. Les noiséen-nes ont le droit de connaître cette réalité financière et les compensations qui seront dues, notamment par l’Etat).
INTERVENTION DE NOISY SOLIDAIRE À GAUCHE VRAIMENT !
Françoise Guiche s’est associée aux remerciements pour l’investissement remarquable des agents du service public mais aussi des associations qui ont beaucoup donné de leur temps pour aider les personnes les plus démunies.
Elle a rappelé que les écoles ont été fermées le 16 mars et que le virus sévit encore. La Seine-Saint-Denis est parmi les départements les plus touchés par l’épidémie, elle paye un lourd tribut dans cette crise sanitaire. Avec le déconfinement envisagé, qui n’a d’ailleurs pas été validé par aucune autorité médicale, nous ne sommes pas à l’abri d’une deuxième vague de l’épidémie avec toutes les conséquences sur la population et le personnel hospitalier.
Le gouvernement a décidé de procéder à un déconfinement progressif pour que les salariés reprennent le travail avec en perspective la fin du chômage partiel à partir du 2 juin. Il se défausse sur les maires et les familles. La sécurité sanitaire et l’éducation ne font pas partie des fonctions régaliennes des maires. Or les maires n’ont pas les moyens humains, financiers et techniques de réussir le déconfinement tant les questions non tranchées demeurent.
Plusieurs remarques :
L’école en tant que service public est un bien commun, indispensable à tous. En rouvrant l’école sur la base du volontariat des parents, on instaure une école à la carte, différente d’un territoire à l’autre, d’un-e élève à l’autre. L’école républicaine ne sera pas assurée.
Le gouvernement et le Médef mettent la pression sur les salariés avec la perspective de la fin du chômage partiel début juin. Pour certains de nos habitants la question de la reprise d’une activité devient une question de survie, alors que la pandémie sévit encore et que toutes les garanties sanitaires ne sont pas garanties, notamment dans les transports.
On oblige les salariés à retourner au travail mais c’est un dilemme pour eux de remettre leurs enfants à l’école avec tous les questionnements sur leur santé et leur sécurité que cela suscite. S’ajoute à l’angoisse des parents la crainte de la maladie de Kawasaki dont on a beaucoup parlé dans les médias.
M. Allemon a tenu à préciser que cette maladie touche les enfants principalement entre 1 an et 5 ans, qu’elle est saisonnière, au printemps, et que personne ne peut affirmer si elle a une relation avec le Covid. En France il y a actuellement 50 enfants concernés.
Il y a des prérogatives qui relèvent de l’État et non pas des Maires. C’est à l’État de définir les professions indispensables à la vie du pays. On peut élargir l’accueil dans les écoles pour les enfants des parents concernés par ces professions prioritaires, avec des critères clairs, qui ne sont pas opposables. Pas d’école à la carte basée sur le volontariat, mais une école ciblée aux enfants de ces métiers dits prioritaires.
Se posent aussi pour les élus locaux et les enseignants les difficultés pratiques : comment adapter les capacités d’accueil des écoles ? Comment choisir les élèves ? Comment faire respecter la distanciation physique ? Le protocole sanitaire du Ministère de l’Éducation Nationale est effectivement très contraignant. Dans sa version définitive, il est allégé mais pas dans le bon sens. Les masques ne sont plus obligatoires pour tous les élèves sauf pour l’enseignement des plus jeunes. Quid des élèves des classes élémentaires ? La mention de leur distribution le 11 mai a disparu du protocole. Quant aux enseignants, ils auront des masques niveau 1.
En fait, ce protocole demande aux enseignants notamment de la maternelle de faire le contraire de l’essence même de l’apprentissage du vivre et de l’apprendre ensemble.
Pas de jeux communs, du matériel individuel pour chaque enfant, ne pas s’approcher, se toucher, …
Si l’ouverture de l’école est une nécessité, cela ne peut pas se faire dans la précipitation au détriment de la santé des enfants, des enseignants et des agents communaux : dès maintenant, il faut créer les conditions d’une rentrée en septembre de qualité pour tous, sinon nous nous habituerons à considérer que le service public d’éducation nationale est une école au rabais.
Autre remarque : La continuité scolaire pour les enfants qui ont été confinés à domicile a fonctionné grâce à l’investissement professionnel, éthique et matériel des enseignants. Or, la crise sanitaire a amplifié les inégalités scolaires. Malgré leur investissement remarquable, il y a des enfants avec qui il a été compliqué de reprendre contact, on peut craindre qu’ils ne reviendront pas, et ce sera avec la bénédiction du ministre en charge de l’école dite républicaine. Il faut que l’on réfléchisse à ce que l’on peut faire pour ces enfants qui se sont éloignés de l’école, qui sont restés confinés et peut-être désocialisés (il faut des cours de rattrapage mais ils auront aussi besoin de voir leurs camarades, de jouer, de s’évader , …)
C’est une imposture d’invoquer, comme le fait le gouvernement, les inégalités scolaires et sociales alors qu’il ferme des classes. Il annonce une dotation en postes dont aucun n’ira à notre département. A Noisy, dans le cadre de la carte scolaire, 3 fermetures sont actées, une est en suspens. Le sous-investissement chronique de l’État pour l’école de la République dans notre département est dénoncé depuis de nombreuses années par les parents, les enseignants, les élus. Il conviendrait que la ville s’associe publiquement à cette démarche en demandant un moratoire des fermetures sur la ville et en faisant un état des lieux des besoins réels en terme notamment d’aide aux élèves en difficultés.
Le département du 93 a déjà payé un lourd tribut dans cette crise sanitaire et souffre par ailleurs, du manque d’égalité républicaine par manque de services publics dont l’épidémie a mis en évidence le rôle essentiel. Leur réouverture ne pourra se faire que si des mesures matérielles de protections sont assurées et que les droits des salariés, y compris le droit de retrait, sont garantis.
Par ailleurs, les enseignants ont pu constater que l’un des obstacles majeurs à la continuité scolaire est l’inégalité d’accès au numérique. Pourquoi ne pas attribuer par exemple, les anciennes tablettes des élus ou les ordinateurs mis au rebut après le démantèlement des salles informatiques des écoles ou pourquoi pas un appel aux partenaires de la ville ? Les pistes sont nombreuses.
Réponse de Mme Marsigny : nous avons travaillé avec le Préfet sur ce point et avons obtenu 150 tablettes et 150 ordinateurs reconditionnés et des clés 3G.
Françoise GUICHE a ensuite décliné plusieurs points :
Solidarité :
- Quelles mesures de secours pour les personnes sans abri ? Leur donner un accès à l’eau et aux Équipements de Protection individuelle (EPI), masques, gants, solutions hydroalcoolique… et à des équipements publics sanitaires (douches dans un gymnase par exemple), travail avec Médecins du monde par exemple pour des campagnes d’info, sensibilisation, dépistage sur les campements…
Réponse de Mme Marsigny : la ville a fait hospitaliser une femme qui dormait sur le trottoir en centre-ville. L’État a fourni des bons supplémentaires au CCAS, elle a demandé d’en distribuer le plus possible aux personnes en difficultés.
- Outre les colis distribués par les associations caritatives, Noisy Solidaire propose de demander à la société Elior la confection de repas, sous une forme à déterminer, pour les personnes les plus démunies comme elle en a la charge pour les seniors et les écoles.
Suite à notre demande, Mme Marsigny informera, durant la réunion, qu’Ellor est prêt à fournir des paniers repas aux personnes en difficultés.
- Les agriculteurs ont des difficultés à écouler leurs produits. Pour les aider, Noisy Solidaire suggère de proposer un partenariat entre la cuisine centrale et des agriculteurs en circuit court en utilisant, par exemple, des réseaux déjà constitués tels que les AMAP ?
Pas de réponse de Mme Marsigny.
- Quelles aides sont prévues pour alléger les charges des commerçants et artisans exerçant dans un local appartenant à la ville. Peut-elle intervenir auprès des bailleurs privés pour les autres commerces ?
Réponse de Mme Marsigny : la ville ne fera pas payer de loyer pour les locaux dont elle est propriétaire (gratuité de la 2ème quinzaine de mars e des mois d’avril et mai), y compris pour ceux qui sont restés ouverts pendant le confinement car même s’ils ont fait un chiffre d’affaires, ils ont rendu un réel service aux noiséens. Pour les commerçants dont le bail est privé, elle dit ne pas pouvoir intervenir.
Logements :
- La crise sanitaire plonge des milliers de locataires dans des difficultés financières accrues (chômage partiel, absence de missions d’intérim, hausse des dépenses pour l’alimentation, …) Noisy Solidaire propose que la ville intervienne auprès des bailleurs sociaux et du Préfet pour une baisse exceptionnelle des loyers compte tenu de la situation. Même proposition pour les locataires en difficulté pour les logements dont la mairie est le bailleur.
Réponse de Mme Marsigny : la ville est intervenue auprès des bailleurs dans ce sens. Par contre, elle ne baissera pas les loyers des logements du personnel communal car, a-t-elle rappelé, leur salaire n’a pas été baissé.
Sauf que les dépenses liées à l’alimentation ont notablement augmenté et génèrent des difficultés pour les petits salaires.
A ce moment précis, Mme Marsigny a indiqué qu’il fallait que notre intervention se termine pour laisser la parole aux trois autres élus. Elle a été donc synthétisée comme suit.
Personnel communal :
- Le 1er Ministre vient d’annoncer la mise en place de brigades chargées d’identifier la traçabilité de toutes les personnes qui ont été en contact avec une personne victime du Covid. Les agents des collectivités territoriales pourraient être mis à contribution. Comment sécuriser cette mise en première ligne des agents et veiller au bon fonctionnement de la collectivité avec cette ponction réalisée sans concertation.
Réponse de Mme Marsigny : elle n’y est pas favorable.
Seniors :
- Après le drame humain dans les EHPAD, notamment dans celui de Korian à Noisy-le-Grand, peut-on envisager la visite d’une délégation de conseillers municipaux des EHPAD de la ville, bien qu’ils soient privés, afin de constater si le personnel et les résidents disposent de suffisamment de matériel de protection.
Pas de réponse de Mme Marsigny.
Violences intra-familiales :
- La ville a-t-elle été alertée sur une augmentation des violences intrafamiliales depuis le confinement ?
Pas de réponse de Mme Marsigny.
Activités municipales :
- Quelles compensations financières pour les activités et prestations réglées d’avance ?
Réponse de M. Allemon : la ville va rembourser les cotisations à l’Office Municipal des Sports. Les parents préfèrent un remboursement plutôt qu’un avoir pour les sommes réglées d’avance (crèches, MPT, …)
- Le Festival des Chemins de Traverses initialement prévu du 2 au 7 juin devait être reporté mais serait, semble-t-il, supprimé. Sera-t-il reprogrammé d’ici la fin de l’année si les conditions sanitaires sont réunies ? Est-il bien prévu en 2021 ?
Réponse de Mme Marsigny : si je suis encore Maire, j’essaierai de les maintenir.
Pistes cyclables :
- Après Paris, le Val de Marne, la Seine Saint Denis va aménager plus de 60 km de pistes cyclables provisoire. Les transports en commun vont être des lieux de promiscuité alors que le virus continuera de circuler. L’Organisation Mondiale de la Santé et les autorités sanitaires recommandent la pratique du vélo pendant et après le confinement. Ne pourrait-on pas dédier et sécuriser des pistes cyclables à Noisy le Grand.
Réponse de Mme Marsigny : nous avons adressé au Préfet et à la Région un projet de pistes cyclables provisoires pour faciliter l’usage du vélo. De plus la Région octroie des aides pour l’achat de vélo avec assistance électrique. Elle attend la réponse.
Verbalisations :
- Plus de 400 contraventions ont été dressées pour « non-respect du confinement » et selon « Actu Seine-Saint-Denis » du 14 avril, la police municipale a procédé à 20 arrestations, alors qu’elles relèvent des compétences de la police nationale.
Réponse de Mme Marsigny : ces arrestations sont liées essentiellement à des trafics de stupéfiants. La Police nationale travaille en lien avec la police municipale.
D’autres questions ont été abordées comme la question de la réouverture du centre commercial des Arcades et du marché qui a été posée par un autre élu.
Réponse : Le centre commercial est de la compétence du Préfet. Il semble d’accord pour sa réouverture prochaine avec l’assurance, de la direction du centre, des mesures barrière et de leur respect.
La ville est en discussion avec le délégataire pour rouvrir les 3 marchés dans 8 ou 15 jours (en sachant que la réponse sera donnée par le préfet, aussi …)
A la fin de la réunion, Mme Marsigny a proposé d’organiser dans 15 jours une nouvelle vidéo-conférence réunissant les Présidents de groupe. Cette proposition a été acceptée par tous.
Merci, Françoise, pour le boulot et sa précision !
Protégez-vous, protégeons-nous …